Ce que la minoration raciale et religieuse fait aux classes moyennes et supérieures

Journées d’étude : Ce que la minoration raciale et religieuse fait aux classes moyennes et supérieures

L’articulation entre rapports sociaux de race et rapports sociaux de classe en haut de l’espace social est une question fondatrice de la sociologie états-unienne (Du Bois 1903 ; Frazier 1962), de nombreux travaux ayant montré en quoi la minoration raciale affecte de façon durable et multiforme les trajectoires au sein des classes moyennes et supérieures. Que ce soit au sujet des Africain·es-Américain·es, des Latino-Américain·es ou des Asio-Américain·es, ces recherches ont souligné le poids des expériences de minoration sur les mobilités sociales, ainsi que les formes spécifiques de discrimination et de stigmatisation qui se déploient au sein des classes privilégiées (Feagin et Sikes 1995 ; Lee 1996 ; Min et Kim 1999 ; Lacy 2007 ; Pattillo 2008 ; Agius Vallejo 2012 ; Anderson 2012).

Anne Zhou-Thalamy (CMH, EHESS)

« Devenir une dirigeante asiatique respectable dans le monde des affaires. Féminité managériale et distinction raciale chez les cadres et dirigeantes perçues comme asiatiques »

Diane-Sophie Girin (GSRL, EPHE)

« Stratégies d’enseignantes musulmanes voilées en contexte minoritaire : des stigmatisations multi-situées »

Pauline Vallot (IREDU, Université de Bourgogne)

« “Se faire tout petit”. Adaptations et résistances d’émigré-es de classes aisées en Afrique assigné-es à des emplois subalternes racialisés en France »

Hélène Quashie (LARTES-IFAN, IMAF)

« Contourner la minoration en France en (re)venant au Sénégal : paradoxes sociaux, raciaux et genrés de détours diasporiques »

Jean-Marie Etogo Assene-Nkou (RURALITES, Université de Poitiers)

« Trajectoire mobilitaire de retour à l’aune des discriminations dans les pays d’accueil : le cas des migrants camerounais »

Séverine Chauvel (LIRTES, Université Paris-Est-Créteil), Francine Nyambek-Mebenga (LIRTES, Université Paris-Est-Créteil) et Jean-Luc Primon (URMIS, Université Côte d’Azur)

« Les expériences déclarées de discrimination et de racisme dans la population étudiante :  le poids des origines sociales, du genre et des origines migratoires.  Les apports de l’enquête Condition de vie étudiante (OVE, 2020) »

Jeanne Boudoux (IRISSO, Université Paris-Dauphine)

« “Chez nous, politique ça voulait dire gauche”. L’évolution des logiques d’identification à la gauche au fil de la vie chez les descendant∙es d’immigré∙es musulman∙es en ascension sociale »

Adrien Thibault (SAGE, Université de Strasbourg)

« D’une rive à l’autre. Proximités objectives et clivages subjectifs entre Tunisien·nes détenteur·ices d’un ‘passeport talent’ vivant à Paris »

Journée 2 – 23 juin

Panel 4. Politisation de la minoration et action collective

Fatima Khemilat (CHERPA, Sciences Po Aix)

« Le Collectif contre l’Islamophobie en France ou la conversion de la minoration religieuse de membres de classes supérieures dans l’espace de la cause anti-islamophobie »

Félicie Roux (Lab’URBA, Université Paris-Est)

« Les incidences politiques d’expériences différenciées de la racialisation. Rapports à l’État et socialisation minoritaire de parents d’élèves mobilisé·es en Seine-Saint-Denis. »

Pierre-Nicolas Baudot (CECP, Université Paris 2 Panthéon-Assas)

« Profils sociaux et ressources politiques : la politisation de l’expérience minoritaire au Parti socialiste »

Panel 5. Mobilités dans une perspective comparative

Djamel Sellah (CED, Sciences Po Bordeaux)

« Assignations raciales en héritage : le cas des descendant.e.s d'immigré.e.s asiatiques et maghrébin.e.s en milieu professionnel »

Pauline Clech (INED)

« Les blancs honoraires et l’acquisition d’un capital économique. Analyse comparée de la mobilité sociale par l’argent sur trois générations de familles portugaises en France et arabes au Chili »

Zara Salzmann (GEMASS, Sorbonne Université)

« Expériences de minorisation : Regard croisé sur des transclasses, descendantes d’immigré·es originaires de Turquie à Berlin et à Paris»