Bulletin N°32

septembre 2019

« Africa Arise » – Beza International Church : panafricanisme et imaginaire théopolitique d’un pentecôtisme éthiopien

Bernard Coyault

Le protestantisme en Ethiopie est généralement considéré comme une religion d’importation au regard de l’histoire nationale. Pourtant, sa généalogie remonte à plus d’un siècle et fort d’une croissance continue depuis des décennies, il représenterait aujourd’hui près d’un quart de la population[1]Demographic and Health Survey 2016 (Final Report), Central Statistical Agency, Addis Abeba, p.33 [URL: www.csa.gov.et/survey-report/category/352-dhs-2016].. Il s’est d’abord structuré sur le temps long, par l’enracinement progressif d’Eglises nées de l’activité de missions occidentales, avec une période récente de recomposition surtout en milieu urbain.

L’Ethiopie occuperait le 10e rang mondial en nombre d’adhérents au protestantisme et le 3e rang sur le continent africain, derrière le Nigéria et le Kenya[2]Source : Center for the Study of Global Christianity, avec les données 2016 de la World Christian Database (Leiden/Boston: Brill). [URL: … Continue reading. D’aucuns évoquent une sorte de « révolution religieuse » qui s’opérerait à bas-bruit. Les résultats des deux derniers recensements de 1994 et 2007 révèlent cette forte progression - de 10,1 % à 18,6 % de la population totale, qui devrait être confirmée lors du recensement de 2020.

D’un point de vue statistique, cette mutation religieuse s’opère au détriment de l’Eglise nationale (Ethiopian Orthodox Tewahedo Church), passée de 50,6% à 43,5% de la population, et des religions traditionnelles (de 4,3% à 2,6%)[3]D’après les résultats des recensements de 1994 et 2007. Cf. [URL : www.csa.gov.et/census-report/complete-report/census-2007] et [ URL : www.csa.gov.et/census-report/complete-report/census-1994] . Même si le phénomène doit être pondéré du fait de fortes disparités régionales, avec un protestantisme plutôt rural, implanté majoritairement dans les régions de l’ouest et du sud, celui-ci est néanmoins partout en progression, en particulier en contexte urbain. Cette concurrence protestante engendre tensions et polémiques au niveau local, soit du côté Tewahedo soit du côté musulman (33,9 % de la population en 2007).

Genèse et mutations du protestantisme historique

Le protestantisme éthiopien marqué par des relations tumultueuses avec l’Eglise-mère ou avec les autorités au gré des évolutions socio-politiques du pays, regroupe deux Eglises majoritaires, l’une de tradition baptiste (Kale Hiwot, créée en 1974), l’autre luthérienne (Mekane Yesus, 1959) comptant chacune 4 à 5 millions de fidèles[4]Emanuele Fantini, « Go Pente! The Charismatic Renewal of The Evangelical Movement in Ethiopia », in Ficquet E., Prunier G. (eds), Understanding Contemporary Ethiopia: Monarchy, Revolution and the … Continue reading. S’y ajoute une composante pentecôtiste d’environ 1,5 millions de membres, avec quatre dénominations principales. Deux autres Eglises, mennonite et adventiste, comptent chacune environ 200 000 membres.[5]D’après Jörg Haustein, « Pentecostal and Charismatic Christianity in Ethiopia: A Historical Introduction to a Largely Unexplored Movement », Hatem Elliesie (ed.), Multidisciplinary Views on the … Continue reading

La période de restriction et de persécution sous le régime révolutionnaire appelé Derg (1974-1991), a favorisé l’autonomisation de ce protestantisme éthiopien. L’appellation « Pente », qui concernait au départ les seuls pentecôtistes, désigne aujourd’hui l’ensemble des protestants : elle témoigne aussi d’un processus de pentecôtisation de l’ensemble des dénominations imprégnant leur style cultuel et la pratique des fidèles[6]Le pentecôtisme met l’accent sur « l’expérience du Saint Esprit » et la pratique de « dons spirituels » (parler en langues, guérison, etc.). On distingue le pentecôtisme historique … Continue reading. La plupart de ces Eglises sont fédérées au sein de l’Evangelical Churches Fellowship of Ethiopia (22 dénominations, 18 % de la population)[7][URL : www.ecfethiopia.org/introduction.htm.].

A la faveur de la Constitution de 1995 garantissant la liberté religieuse, le paysage protestant s’est complexifié avec l’enregistrement d’une multitude d’Eglises néo-pentecôtistes dont l’impact démographique, encore faible, va croissant en milieu urbain. Leurs pasteurs sont issus des Eglises protestantes traditionnelles de même que les fidèles pour partie, les autres provenant de l’Eglise orthodoxe, plus rarement de l’islam. Certaines atteignent un effectif important, avec quelques méga-Eglises telles que The Unic 7000 Church ou Christ Jesus International Church. Dans ce paysage concurrentiel apparaissent aussi des Eglises missionnaires d’origine nigériane comme la Winners Chapel International Church.

La configuration de ces Eglises varie selon le profil socio-économique des membres, depuis les Eglises « en tôle » des quartiers populaires, dirigées par des petits entrepreneurs religieux orientés sur les pratiques de guérison, aux grandes Eglises à forte notoriété, recrutant dans les milieux sociaux aisés.

Toutes véhiculent un message d’émancipation religieuse et sociale invitant le fidèle par l’action conjuguée de ses efforts (changement de vie) et de la « puissance de la prière », à lever les « blocages » sociaux ou familiaux qui s’opposent à la réalisation de sa « destinée » selon le plan de Dieu. L’engagement religieux s’articule à une attente de réussite matérielle et d’ascension sociale. Ce protestantisme nouvelle vague ne cesse d’accroitre sa visibilité dans la sphère publique, stimulé par l’accession au pouvoir de chefs de gouvernement d’obédience pentecôtiste : Haile Mariam Desalegn, Premier ministre de 2012 à 2018, et son successeur, Abiy Ahmed, élu en avril 2018, de père musulman et de mère orthodoxe, converti adulte au pentecôtisme.

Le politiste Emanuele Fantini, relevant les orientations nouvelles de l’Etat qui encourage la libéralisation de l’économie, souligne ces affinités électives entre pentecôtisme et néo-libéralisme économique[8]Emanuele Fantini, « Crafting Ethiopia’s Glorious Destiny », Archives de sciences sociales des religions, n°175, juillet-septembre 2016, p.69-70.. Cette gouvernance nouvelle faisant table rase du passé et visant la croissance économique et la prospérité de la population entre en résonnance avec la conversion pentecôtiste et le volontarisme de ses messages. A la différence du pentecôtiste traditionnel plutôt ascétique, le néo-pentecôtisme valorise la réussite et l’esprit d’entreprise et encourage l’implication dans la vie publique. Il préconise une stratégie de reconquête spirituelle des sphères de la société (politique, économie, culture, éducation, etc.) qui auraient été soustraites à la souveraineté de Dieu. Chaque croyant participe aussi à cette mission de « restaurer » la nation à laquelle il appartient.

L’émergence des Eglises néo-pentecôtistes en Ethiopie participe d’un mouvement de globalisation religieuse porteur d’un christianisme acculturé et individualisé, mais qui revendique néanmoins une identité africaine. L’Eglise Beza International Ministries avec l’événement Africa Arise Conference organisé chaque année témoigne de cette évolution récente.

Beza International Ministries, néopentecôtisme et « éthiopianité »

Déclarée en 2005, l’Eglise est dirigée par le pasteur Zerubbabel Betta Mengistu (appelé Pastor Z.), la quarantaine. Située dans un quartier aisé de la capitale, elle occupe un bâtiment luxueux, doté d’une scène et d’un équipement multimédia sophistiqué. La congrégation rassemble chaque dimanche environ 2 000 fidèles en deux services. L’agrandissement des locaux témoigne de sa croissance rapide. L’Eglise qui se donne pour mission d’équiper les fidèles avec la Parole de Dieu « pour accomplir leur destinée et transformer la société » recrute surtout parmi les classes supérieures. Elle propose diverses activités en semaine autour de ministères spécialisés : jeunesse, évangélisation, communication, etc.

Si le néopentecôtisme éthiopien s’inscrit en rupture avec le christianisme historique tawadeho, les responsables de Beza Church n’en revendiquent pas moins une part de l’héritage. Le logo de l’Eglise qui représente une croix traditionnelle éthiopienne contenant en son centre un globe terrestre, évoque la destinée spirituelle de l’Ethiopie : nation élue investie d’une mission salvifique à l’échelle du continent. Le terme amharique Beza signifiant « rédemption » appartient au vocabulaire religieux traditionnel : il qualifie aux yeux des responsables cette mission de salut « pour la nation éthiopienne, l’Afrique, et le reste du monde ». Les prêches du pasteur Z. sont ponctués de référents culturels et religieux relatifs à l’héritage tawahedo, invoquant une sorte de généalogie spirituelle : « il y a une grande bénédiction à comprendre d’où nous sommes issus »[9]Zerubbabel Betta Mengistu, Africa Arise: Conceptual Drawings of a Redeemed Continent, Addis Abeba, Beza International Ministries, 2019, p. 32-33..

Africa Arise Conference, pour une reconquête spirituelle du continent

L’africanité revendiquée à Beza Church s’incarne dans le programme Africa Arise Conference organisé chaque année depuis 2009 avant la Conférence annuelle des chefs d’Etat de l’Union africaine. L’ambition affichée est de renforcer - « dans une perspective biblique » - les capacités des acteurs et décideurs africains afin de susciter la transformation spirituelle et morale des nations africaines, pour que « les mains qui mendiaient deviennent des mains qui bénissent » (pasteur Z. jour 1)[10]Les citations entre guillemets dans la suite du texte sont la traduction d’enseignements délivrés durant les 5 jours de la conférence, en traduction simultanée (anglais traduit de l’amharique … Continue reading, vision qui s’inscrit dans une dynamique d’émancipation de la tutelle économique des puissances occidentales.

La conférence 2019 organisée du 6 au 10 février sur le thème « Now is the Time », marquait le 10e anniversaire du mouvement. Des séances quotidiennes de prières et prédications réunissaient orateurs nationaux et internationaux, avec une traduction simultanée amharique/anglais.

Africa Arise n’est pas réservé à une élite de décideurs, éthiopiens et africains : le public, nombreux, est composé à 80 % des fidèles de l’Eglise. L’événement relève d’une sorte de « transfiguration du réel », métamorphosant des croyants ordinaires, portés par les discours des orateurs, en sauveurs du Continent africain. La présence de prédicateurs étrangers, figures publiques dans leur pays - comme les Bishops[11]« Evêques » en français, mais le terme anglophone est également employé par les pasteurs pentecôtistes des pays francophones, et ne doit pas être confondu, ici, avec les « évêques » … Continue reading David Oginde (Kenya), Joshua Banda (Zambie), Tudor Bismark (Zimbabwe), et l’Apostle Robert Kasaro (Swaziland), montre que Beza Church s’inscrit dans un réseau d’acteurs religieux qui ambitionnent d’opérer cette révolution religieuse dans les sphères politiques et économiques de leurs nations respectives.

Imaginaire théopolitique

Les messages des orateurs et le positionnement politico-religieux de ces derniers dans leur pays, dévoilent les ressorts symboliques de cette (re)conquête spirituelle du continent. Trois thèmes structuraient la Conférence : Redeeming Identity, « Racheter l’identité » (jour 1), Redeeming the System, « Racheter le système » (jour 2) et Redeeming the Land, « Racheter la terre » (jour 3).

Le premier était traité par le pasteur Z. Celui-ci, évoquant l’histoire de la colonisation et la place de l’Ethiopie dans la Bible comme le signe d’un projet particulier de Dieu pour le continent africain, commente l’épisode de la rencontre de Jésus avec une femme samaritaine (Jean 4). Cette femme de mauvaise réputation qui avait vu son destin changé par la mission que Jésus lui avait confié, est présentée comme la métaphore du continent africain qui une fois restauré dans son identité pourra assumer sa mission mondiale. De même que Jésus avait visité cette « femme brisée » de Samarie pour qu’elle évangélise toute la cité, de même, précise le pasteur Z., Jésus visite l’Afrique, ce « continent brisé » qui restituera au monde la vraie vision de Jésus.

Le second thème, Redeeming the System, était traité par le Bishop Oginde du Kenya, président du ministère Christ Is The Answer Ministries et recteur de la Pan-African Christian University à Nairobi. Ce prédicateur influent publie des chroniques relatives à la gouvernance publique où il fustige les multinationales qui pillent le continent.

S’appuyant sur un épisode biblique où l’Arche de l’alliance - symbolisant la présence de Dieu - devait être amenée à Jérusalem selon certaines instructions divines (2 Sam. 6), Oginde dresse une fresque historique montrant comment les nations ayant par le passé accueilli l’arche (c’est-à-dire Dieu) avaient été bénies jusqu’à rayonner sur le monde ; mais l’arche s’était éloignée d’elles quand elles avaient abandonné les principes divins. Après Jérusalem, Rome, l’Europe, les Etats-Unis, l’arche se serait donc à nouveau déplacée jusqu’en Afrique : « Qu’allons-nous faire avec l’Arche ? Allons-nous nous amuser autour, ou bien conquérir le monde, comme ces peuples ont conquis le monde ? ». La réponse consiste selon Oginde à s’aligner sur le « système divin » afin d’établir dans chaque nation un « système théocratique » où les institutions, tout comme le système éducatif, devraient être (re)modelés par les enseignements bibliques.

Le troisième thème, Redeeming the Land était présenté par le Bishop Banda de Zambie (jour 3), pasteur de la Northmead Assembly of God, recteur de la City University College of Science and Technology à Lusaka, et l’un des acteurs-clé de l’explosion pentecôtiste en Zambie, déclarée « nation chrétienne » suite à la prestation de serment du président Chiluba en 1991[12]Cf. Chammah J. Kaunda, The Nation That Fears God Prospers: A Critique of Zambian Pentecostal Theopolitical Imaginations, Mineapolis, Fortress Press, 2018..

Sa prédication s’appuie sur l’histoire du roi Achab et la reine Jezabel (1 Rois 21) qui pour spolier la vigne de Naboth, un petit propriétaire, l’accusent injustement et l’assassinent. Un prophète, Elie, se lève alors pour dénoncer ces crimes. Pour Banda, de nouveaux prophètes portant la voix divine devraient se lever en Afrique, jusqu’au siège de l’Union, pour dénoncer les spoliations opérées par les Achab contemporains, les compagnies minières internationales qui exploitent indument les sous-sols africains. Face à des Etats qui ne contrôlent plus leur propre territoire, Banda établit Dieu lui-même comme protecteur de l’intégrité du continent : « la Chine, les Etats-Unis, la Russie ne savent pas que la terre n’appartient pas seulement au Congo, à la Zambie, au Zimbabwe, mais que Dieu en est le propriétaire ».

L’enseignement de clôture de la Conférence (jour 5) assuré par le Bishop Bismarck, fondateur de la New Life Covenant Church à Harare (Zimbabwe), évoquait les retrouvailles des deux frères Jacob et Esaü, après des années de séparation (Gen 33). Le premier (Jacob) avait usurpé la bénédiction paternelle réservée à Esaü son frère ainé. Ce dernier avait alors été réduit « à vivre de son épée » et « être asservi à son frère » jusqu’à ce que - selon la version anglaise (King James) - il acquiert la domination [dominion] (Gen 27.40). De cette anecdote, Bismarck tire une actualisation radicale : « la domination renverse la domination » [Dominion Defeats Dominion]. Jacob représente à ses yeux les puissances européennes qui ont usurpé la bénédiction et asservi l’Afrique, laquelle, à l’instar d’Esaü, devrait renverser la domination afin de rétablir sa propre domination sur ses ressources naturelles, ses économies, ses territoires". Comme Esaü, les Africains devraient compter sur leurs seules forces, sans plier les genoux.

L’accent conquérant de cette dernière intervention, fortement acclamée, reflète la tonalité générale de la Conférence Africa Arise et atteste de l’orientation théopolitique du néo-pentecôtisme éthiopien. Celui-ci s’inscrit dans un réseau transnational de mouvements convergents qui prônent une reprise d’initiative face à la domination culturelle et économique de l’Occident ou de la Chine et affichent la même ambition de transformer les sociétés africaines par une action concertée dans les sphères de l’économie, de la politique, des medias ou de l’éducation (création d’universités chrétiennes). De connivence parfois avec le pouvoir, ils visent l’établissement d’une théocratie fondée sur le principe de « nation chrétienne » à l’instar de la Zambie, s’appuyant sur une interprétation littéraliste de textes supposés répondre à toutes les questions sociétales, et affichant un conservatisme éthique inquiétant (criminalisation de l’homosexualité ou de l’avortement, atteintes à la liberté religieuse, etc.). Le processus de « pentecôtisation » – « the combination of Pentecostal numerical growth, Pentecostal influence on other religions and Pentecostal impact on the rest of society »[13]H. Grooen, cité par Musa W. Dube, «The Pentecostal Kairos: Methodological and Theoretical Implications », in Lovemore Togarasei (dir.) Aspects of Pentecostal Christianity in Zimbabwe, Cham … Continue reading - à l’œuvre en Ethiopie produirait-il à terme de tels bouleversements sociétaux ? Il est trop tôt pour le savoir. Concernant le champ religieux, Beza Church se présente comme aux avant-postes d’une reconfiguration du protestantisme, à l’aune du Saint Esprit : « l’Afrique n’a pas appris à connaitre Jésus des maîtres coloniaux. L’Afrique a appris à connaitre Jésus par le Saint Esprit (…) C’est ce que nous attendons et croyons que Dieu fera : un mouvement de l’Esprit de Dieu qui rallumera la Réformation en Afrique et dans le monde » (Pasteur Z., jour 1).

Notes

Notes
1 Demographic and Health Survey 2016 (Final Report), Central Statistical Agency, Addis Abeba, p.33 [URL: www.csa.gov.et/survey-report/category/352-dhs-2016].
2 Source : Center for the Study of Global Christianity, avec les données 2016 de la World Christian Database (Leiden/Boston: Brill). [URL: https://gordonconwell.edu/wp-content/uploads/sites/13/2019/04/136e0d3b6-d706-4bcf-a892-87a608c59104-18.pdf].
3 D’après les résultats des recensements de 1994 et 2007. Cf. [URL : www.csa.gov.et/census-report/complete-report/census-2007] et [ URL : www.csa.gov.et/census-report/complete-report/census-1994]
4 Emanuele Fantini, « Go Pente! The Charismatic Renewal of The Evangelical Movement in Ethiopia », in Ficquet E., Prunier G. (eds), Understanding Contemporary Ethiopia: Monarchy, Revolution and the Legacy of Meles Zenawi, 2015, p.125.
5 D’après Jörg Haustein, « Pentecostal and Charismatic Christianity in Ethiopia: A Historical Introduction to a Largely Unexplored Movement », Hatem Elliesie (ed.), Multidisciplinary Views on the Horn of Africa, Studien zum Horn von Afrika, 1, Köln 2014, p. 109–127
6 Le pentecôtisme met l’accent sur « l’expérience du Saint Esprit » et la pratique de « dons spirituels » (parler en langues, guérison, etc.). On distingue le pentecôtisme historique d’autres mouvements plus récents – Eglises charismatiques ou néo-pentecôtistes, d’institution africaine, dirigées par des prédicateurs thérapeutes virtuoses. Elles entrent partout en concurrence avec les Eglises traditionnelles, lesquelles pour résister à l’érosion des fidèles tendent à imiter leurs pratiques charismatiques.
7 [URL : www.ecfethiopia.org/introduction.htm.]
8 Emanuele Fantini, « Crafting Ethiopia’s Glorious Destiny », Archives de sciences sociales des religions, n°175, juillet-septembre 2016, p.69-70.
9 Zerubbabel Betta Mengistu, Africa Arise: Conceptual Drawings of a Redeemed Continent, Addis Abeba, Beza International Ministries, 2019, p. 32-33.
10 Les citations entre guillemets dans la suite du texte sont la traduction d’enseignements délivrés durant les 5 jours de la conférence, en traduction simultanée (anglais traduit de l’amharique ou inversement).
11 « Evêques » en français, mais le terme anglophone est également employé par les pasteurs pentecôtistes des pays francophones, et ne doit pas être confondu, ici, avec les « évêques » catholiques ou orthodoxes
12 Cf. Chammah J. Kaunda, The Nation That Fears God Prospers: A Critique of Zambian Pentecostal Theopolitical Imaginations, Mineapolis, Fortress Press, 2018.
13 H. Grooen, cité par Musa W. Dube, «The Pentecostal Kairos: Methodological and Theoretical Implications », in Lovemore Togarasei (dir.) Aspects of Pentecostal Christianity in Zimbabwe, Cham (Suisse), Springer, 2018, p.225.
Pour citer ce document :
Bernard Coyault, "« Africa Arise » – Beza International Church : panafricanisme et imaginaire théopolitique d’un pentecôtisme éthiopien". Bulletin de l'Observatoire international du religieux N°32 [en ligne], septembre 2019. https://obsreligion.cnrs.fr/bulletin/africa-arise-beza-international-church-panafricanisme-et-imaginaire-theopolitique-dun-pentecotisme-ethiopien/
Bulletin
Numéro : 32
septembre 2019

Sommaire du n°32

Voir tous les numéros

Auteur.e.s

Bernard Coyault, chercheur affilié à l’IMAf, Institut des Mondes africains (CNRS) – Paris

Mots clés
Thèmes :
Pays :
Aller au contenu principal