Bulletin N°17

mars 2018

Du mouvement au parti : la trajectoire mouvementée de la mouvance islamiste marocaine

Mohamed Fadil

L’examen de la dynamique de naissance du Mouvement de la jeunesse islamique en 1969, et de l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (PJD) en 2011, montre que la trajectoire de l’islamisme marocain est traversée de contradictions. Celles-ci témoignent des efforts d’adaptation du Mouvement au contexte marocain. En effet, l’émergence de l’islamisme dans un pays gouverné par un commandeur des croyants[1]Selon l’article 19 de la constitution de 1962 : le Roi, « Amir Al Mouminine » [commandeur des croyants], symbole de l'unité de la nation, garant de la pérennité et de la continuité de … Continue reading est une première. La nature du régime politique marocain, où le Roi est chef politique, mais également chef religieux, implique que la mission des islamistes y est plus complexe que celle de leurs homologues vivants dans des pays musulmans dont les régimes politiques ne revendiquent pas de légitimité religieuse. Cette difficulté initiale va façonner le parcours de l’islamisme marocain qui se caractérise par des modes contradictoires de penser et d’agir. Ces contradictions apparaissent au niveau national, en portant sur les liens de l’islamisme marocain avec le Roi, commandeur des croyants (alliance et confrontation/intégration et désintégration) ; et au niveau international, en ce qui concerne les liens avec la doctrine islamiste transnationale qui prêche en faveur de l’instauration d’un Etat islamique (adoption et rejet/révision).

La compréhension adéquate du parcours d’intégration politique de cette fraction marocaine de l’islamisme, parcours qui a donné naissance au PJD, nécessite de revisiter les contradictions liées à sa naissance et la diversité de son parcours, au niveau de l’organisation mise en œuvre comme de l’idéologie défendue. C’est à cette double entreprise que s’attache la présente contribution.

Contradictions initiales

En 1969, Abdelkrim Mouti’[2]Abdelkrim Mouti’ est né le 25 novembre 1935 à Ben Ahmad (80 km à l’est de Casablanca). Sa formation sous le régime colonial conjugue enseignement religieux et moderne. A l’Indépendance, il … Continue reading fonde le Mouvement de la jeunesse islamique, plus communément appelé la Chabiba[3]Le Mouvement de la jeunesse islamique est la traduction littérale de l’appellation arabe de ce groupe : Harakate al-chabiba al-islamiyya. La Chabiba est l’appellation couramment donnée au … Continue reading. Jusqu’à nos jours, l’histoire de ce premier groupe islamiste marocain demeure entourée d’énigmes. Les nombreuses études qui ont tenté de reconstituer cette histoire se sont confrontées aux mêmes obstacles. D’un côté, la rareté documentaire fait écho à la logique d’un groupe qui œuvrait dans la clandestinité. D’un autre côté, les versions très divergentes des faits racontés par les acteurs de cette période renvoient à leurs logiques de division en deux tendances contradictoires. L’une de celles-ci est révolutionnaire, elle continuera à œuvrer depuis l’étranger et à manifester son hostilité au régime politique marocain. L’autre est modérée, elle s’est distanciée de la ligne portée par la Chabiba depuis 1981, et est parvenue à trouver un terrain d’entente avec le pouvoir. Cette entente aboutira à la naissance du PJD – parti d’opposition entre 1997 et 2011, et au gouvernement depuis 2011.

Avant d’en arriver à cette normalisation, l’émergence de l’islamisme à la fin des années 1960 a suscité une double crise. La première concerne la monarchie et son cadre religieux, qui se retrouvent désormais face à un nouvel acteur dont les modes de penser et d’agir sont inédits dans l’histoire du champ religieux marocain. Par conséquent, la question de la légitimité religieuse, censée être définitivement tranchée en faveur de la monarchie depuis la Constitution de 1962, fait un retour spectaculaire sur la scène du politique. La deuxième source de tensions concerne les islamistes eux-mêmes, car ils se heurtent à des difficultés existentielles interrogeant sérieusement leur projet d’islamiser ce qui se prétend être déjà islamique. Cette contradiction entraîne un tsunami au sein des islamistes marocains. Comme l’explique le chercheur Bruno Etienne, les islamistes marocains se retrouvent « très gênés dans leur action puisqu’ils se heurt[ent]au commandeur des croyants qui occup[e]déjà le terrain de l’islam[4]Bruno Etienne, Maroc : les arcanes du Sultanat, Paris, Autrement, n° 48, 1999. » duquel ils tirent eux-mêmes leur légitimité et leur raison d’exister. Cette crise remet en question non seulement les modes d’organisation et d’action des islamistes, mais également l’utilité de leur émergence sur la scène politique d’un pays dont le chef d’Etat se proclame amir al-mouminine [commandeur des croyants].

Les conséquences de cette double crise ne tardent pas à se manifester. Alors que les premières années de la Chabiba se caractérisent par la cohabitation pacifique avec le pouvoir politique (1969-1975), où les deux acteurs se serrent les coudes face au développement des mouvements de gauche et d’extrême-gauche issus des campus universitaires[5]Les relations de haine et d’hostilité entre les islamistes et les mouvements de gauche s’expliquent du point de vue idéologique et historique (l’extrême opposition idéologique, … Continue reading, cette entente cordiale fait rapidement long feu. Dans un climat très tendu entre les acteurs de la gauche et ceux de la Chabiba[6]Les confrontations entre militants islamistes et de gauche sont une des caractéristiques structurelles de la vie politique marocaine depuis les années 1960. L’assassinat d’O. Benjelloun est … Continue reading, Omar Benjelloun, journaliste et leader socialiste, est assassiné le 18 décembre 1975 par deux jeunes présentés comme des membres de la Chabiba par les autorités marocaines. Elles accusent donc le groupe, et principalement son chef Abdelkrim Mouti’, d’être le commanditaire de l’assassinat d’O. Benjelloun, et engagent des poursuites contre les leaders et les sympathisants de la Chabiba. Pour cette raison, A. Mouti’ fuit le Maroc et s’installe en Arabie saoudite puis en Libye[7]Lors de la chute du régime du Kadhafi en 2011, Mouti’ quitte la Libye et s’installe à Londres en bénéficiant du statut de réfugié politique. Il n’est jamais rentré au Maroc.. Le premier groupe islamiste marocain entre ainsi dans une période de perturbations qui le mènera vers son atomisation. Depuis son exil, Mouti’ manifeste un objectif tout à fait clair : établir un Etat islamique au Maroc. La cohabitation pacifique entre le premier groupe islamiste marocain et le pouvoir s’achève sur cet exil.

Le paysage politique résultant de la dispersion de la Chabiba voit l’émergence d’une structure qui se démarque des pratiques adoptées jusqu’à lors. L’Association du groupe islamique [Jama’a], fondée en 1981 par des membres dissidents de la Chabiba, manifeste son intention de sortir de la clandestinité, ainsi que de normaliser son existence et ses activités au sein du paysage politique[8]Mohamed Tozy, Monarchie et islam politique au Maroc, Paris, Références Académique, 1999, p. 232.. Une quinzaine d’années plus tard, cette volonté de normalisation politique devient majoritaire au sein de l’islamisme marocain. Une grande partie des groupuscules issus de l’ère de la Chabiba se trouve de nouveau réunie, mais cette fois sous l’égide d’un parti politique, le PJD, créé en 1996. Le 25 novembre 2011, ce parti arrive au pouvoir gouvernemental.

L’ambigüité des liens tissés par chacun des groupes issus de la Chabiba avec la monarchie marocaine, entre reconnaissance et rejet, traduit la diversité de leurs modes de penser et d’agir. Ils sont notamment écartelés entre une littérature islamiste transnationale globalement obsédée par la mise en œuvre d’un Etat islamique, et initialement incarnée par les Frères musulmans égyptiens[9]L’idée de l’Etat islamique trouve ses racines dans la littérature des Frères musulmans. Ces derniers, qui deviendront la matrice de l’islamisme un peu partout dans le monde, ont été … Continue reading, et une tendance réformiste produisant ses propres idéologues qui « négocient en son nom l'inscription dans la modernité[10]Mohamed Tozy, Monarchie et islam politique au Maroc, Paris, Références Académique, 1999, p. 172. ». Une question s’impose : l’islamisme marocain dans sa version Chabiba/PJD est-il parvenu à se distancier de la littérature frériste, et donc à se forger sa propre identité ?

Parcours de singularité

L’islamisme marocain est le produit de la réception, mais aussi de l’adaptation locale (« marocanisation »), des modes d’action et d’organisation de l’islamisme frériste[11]Dans les années 1960 et 1970, la littérature frériste se diffuse massivement en dehors de l’Egypte, y compris au Maroc. . Ses premières expressions, notamment la Chabiba, se situent parfaitement dans la vague d’expansion islamiste transnationale remontant aux années 1960 et 1970. Mais la Chabiba est également le reflet du contexte marocain et surtout d’une capacité remarquable de l’islamisme marocain de se forger sa propre identité.

La séquence 1981-1996, soit la période séparant la dispersion de la Chabiba de la création du PJD, est marquée par la réorganisation et la révision de l’héritage du mouvement fondateur afin de l’adapter aux nouvelles exigences de renouveau idéologique et organisationnel qu’entame cette frange de l’islamisme marocain dans le but de pouvoir participer au jeu politique conventionnel. De nouvelles structures émergent, comme la Jama’a (1981-1992), Al-Islah (1992-1996) et finalement le Mouvement de l’unicité et de la réforme (le MUR) – qui donnera naissance au PJD en 1996. De même, de nouveaux idéologues et leaders politiques se font entendre, à l’instar d’Abdelilah Benkirane, Mohamed Yatim, Ahmed Raissouni et Saaddine Othmani[12]Deux de ces leaders ont occupé le poste de chef de gouvernement : Abdelilah Benkirane (2011-2016) et Saaddine Othmani (depuis 2017).. Ces derniers se distancent considérablement de l’héritage idéologique des pères fondateurs de l’islamisme, plus particulièrement avec les idées de l’idéologue égyptien Sayyed Qutb[13]Exécuté par le régime de Gamal Nasser en 1965, Sayyed Qutb est un idéologue très influent au sein des groupes islamistes radicaux depuis les années 1960. , et du fondateur de la Chabiba, A. Mouti’. L’un des éléments les plus forts de cette distanciation est l’acceptation des normes politiques modernes, tel que l’organisation d’élections et le multipartisme. De plus, Saaddine Othmani[14]Saaddine Othmani, La religion et la politique distinction et non-séparation [ العثماني سعد الدين، الدين و السياسة تمييز لا فصل، بيروت، المركز … Continue reading, l’actuel chef du gouvernement issu du PJD, a publiquement souligné l’importance de la distinction entre politique et religieux tout en évoquant l’idée d’un Etat à caractère civil, comme alternatif à l’Etat islamique[15]Ces idées sont très répondues dans les documents officiels du PJD, voir, principalement les thèses des congrès du partis (2008-2012-2017)..

L’orientation des héritiers de la Chabiba vers l’action politique légitime à partir des années 1980 reflète une mutation profonde au niveau de son mode d’organisation, puisqu’elle traduit la tentation inédite de fonder un parti politique. Cette réorientation exprime aussi une inflexion dans les relations avec le pouvoir politique, puisqu’elle signifie l’acceptation de la légitimité de la monarchie, le respect du multipartisme, etc. Cette métamorphose témoigne également de la naissance d’une nouvelle génération d’idéologues islamistes, dont l’histoire personnelle est symptomatique de l’histoire de l’islamisme marocain, entre confrontation et intégration[16]La majorité des leaders actuels du PJD ont rejoint la Chabiba dans les années 1970 alors qu’ils étaient encore lycéens ou étudiants. Ils ont ainsi vécu les deux âges de cette mouvance : … Continue reading. Entre 1981 et 1996, ils élaborent le cadre théorique permettant le passage au politique dans la cadre de la légitimité. Depuis l’émergence de la Chabiba, la mouvance islamiste a connu des évolutions majeures. Les plus importantes furent la création du PJD en 1996, et plus encore, la nomination Abdelilah Benkirane, chef du parti, à la tête du gouvernement du Maroc en 2011, à la suite d’élections qui se sont déroulées dans le contexte des Printemps arabes. Cinq ans plus tard, les islamistes du PJD renforcent leur victoire électorale de 2011. Bien que les résultats électoraux de 2016 (125 sièges au Parlement) soient plus intéressants au niveau quantitatif comparé à ceux de 2011 (105 sièges), ils le sont moins au niveau qualitatif. En effet, la période suivant sa victoire électorale de 2016 n’a pas été facile pour le PJD.

Certes, les régimes politiques arabes en place ont été affaiblis par les Printemps arabes. Les islamistes sont arrivés au pouvoir grâce aux premières élections transparentes organisées consécutivement à ces Printemps, parce qu’ils étaient les forces politiques les mieux organisées et les plus crédibles. C’est dans ce contexte qu’A. Benkirane est devenu chef de gouvernement au Maroc. Mais en 2016, les dynamiques ayant permis de faire émerger les islamistes comme la force politique la plus influente dans les pays touchés par les Printemps sont bien loin. En Tunisie comme en Egypte, les expériences islamistes au pouvoir ont rapidement été mises en échec. Au Maroc, les faits semblent passer, comme toujours, selon la tradition du « compromis maîtrisé » habilement mis en œuvre par le Roi. En effet, en dépit de sa victoire, le PJD ne dispose pas de la majorité nécessaire pour former seul le gouvernement. A Benkirane, à la tête du parti vainqueur, doit donc engager des négociations afin de former une alliance gouvernementale. S’appuyant sur ses alliés au sein des autres partis, le palais rend impossibles les négociations menées en vue de former ce gouvernement de coalition. Après un blocage de plusieurs mois, et sous la pression du pouvoir, le PJD cède à la réalité. Le 5 avril 2017, le parti accepte la nomination de Saaddine Othmani, leader du PDJ plutôt accommodant avec le pouvoir, comme chef du gouvernement à la place du charismatique A. Benkirane. Le gouvernement est enfin formé, mais le PJD ressort très affaibli de cette séquence.

Notes

Notes
1 Selon l’article 19 de la constitution de 1962 : le Roi, « Amir Al Mouminine » [commandeur des croyants], symbole de l'unité de la nation, garant de la pérennité et de la continuité de l'État, veille au respect de l'islam et de la Constitution. Il est le protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités. Il garantit l'indépendance de la nation et l'intégrité territoriale du Royaume dans ses frontières authentiques.
2 Abdelkrim Mouti’ est né le 25 novembre 1935 à Ben Ahmad (80 km à l’est de Casablanca). Sa formation sous le régime colonial conjugue enseignement religieux et moderne. A l’Indépendance, il est instituteur, puis inspecteur de l’enseignement. Après un passage au sein du Parti de l’indépendance, nationaliste, et de l’Union nationale des forces populaires située à gauche, A. Mouti’ fonda en 1969 le Mouvement de la Jeunesse islamique. Contraint à l’exil en 1975, Mouti’ incarne un des opposants les plus farouches du régime politique marocain.
3 Le Mouvement de la jeunesse islamique est la traduction littérale de l’appellation arabe de ce groupe : Harakate al-chabiba al-islamiyya. La Chabiba est l’appellation couramment donnée au groupe.
4 Bruno Etienne, Maroc : les arcanes du Sultanat, Paris, Autrement, n° 48, 1999.
5 Les relations de haine et d’hostilité entre les islamistes et les mouvements de gauche s’expliquent du point de vue idéologique et historique (l’extrême opposition idéologique, l’oppression des islamistes par les régimes panarabistes de tendance de gauche, etc.). Cependant, la coïncidence de la naissance de la Chabiba avec, d’un côté, la formation des noyaux marxistes au Maroc, et de l’autre côté, la répression féroce du régime à l’encontre de ces noyaux, en comparaison avec la tolérance remarquable vis-à-vis des acteurs islamistes durant la période 1969-1975, laissent émerger une thèse de conjonction d’intérêts momentanés entre le régime marocain et le premier groupe islamiste de ce pays.
6 Les confrontations entre militants islamistes et de gauche sont une des caractéristiques structurelles de la vie politique marocaine depuis les années 1960. L’assassinat d’O. Benjelloun est l’un des moments les plus importants de cette confrontation.
7 Lors de la chute du régime du Kadhafi en 2011, Mouti’ quitte la Libye et s’installe à Londres en bénéficiant du statut de réfugié politique. Il n’est jamais rentré au Maroc.
8 Mohamed Tozy, Monarchie et islam politique au Maroc, Paris, Références Académique, 1999, p. 232.
9 L’idée de l’Etat islamique trouve ses racines dans la littérature des Frères musulmans. Ces derniers, qui deviendront la matrice de l’islamisme un peu partout dans le monde, ont été fondés en 1928. Aujourd’hui, la littérature islamiste transnationale est plutôt diffusée par les mouvements jihadistes comme al-Qaida et Daesh. Qu’elle soit basée en Egypte ou non, la plupart des organisations liées d’une manière directe ou indirecte aux Frères ont mis en œuvre une volonté de négociations avec les normes modernes de la pratique politique (fonder des partis politiques, participer aux élections, accepter l’idée de la démocratie…).
10 Mohamed Tozy, Monarchie et islam politique au Maroc, Paris, Références Académique, 1999, p. 172.
11 Dans les années 1960 et 1970, la littérature frériste se diffuse massivement en dehors de l’Egypte, y compris au Maroc.
12 Deux de ces leaders ont occupé le poste de chef de gouvernement : Abdelilah Benkirane (2011-2016) et Saaddine Othmani (depuis 2017).
13 Exécuté par le régime de Gamal Nasser en 1965, Sayyed Qutb est un idéologue très influent au sein des groupes islamistes radicaux depuis les années 1960.
14 Saaddine Othmani, La religion et la politique distinction et non-séparation [ العثماني سعد الدين، الدين و السياسة تمييز لا فصل، بيروت، المركز الثقافي العربي], Bayreuth, Centre culturel arabe, 2009.
15 Ces idées sont très répondues dans les documents officiels du PJD, voir, principalement les thèses des congrès du partis (2008-2012-2017).
16 La majorité des leaders actuels du PJD ont rejoint la Chabiba dans les années 1970 alors qu’ils étaient encore lycéens ou étudiants. Ils ont ainsi vécu les deux âges de cette mouvance : celui de la confrontation avec le régime (avant 1981) et celui de l’intégration politique au sein de ce même régime (depuis 1981). Leur parcours personnel est interdépendant avec celui de cette mouvance.
Pour citer ce document :
Mohamed Fadil, "Du mouvement au parti : la trajectoire mouvementée de la mouvance islamiste marocaine". Bulletin de l'Observatoire international du religieux N°17 [en ligne], mars 2018. https://obsreligion.cnrs.fr/bulletin/du-mouvement-au-parti-la-trajectoire-mouvementee-de-la-mouvance-islamiste-marocaine/
Bulletin
Numéro : 17
mars 2018

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Auteur.e.s

Mohamed Fadil, professeur de sociologie, université Mohamed Ben Abdellah – Fès

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