Bulletin N°50

août 2024

Le religieux dans les élections européennes de juin 2024. La marque et la trace

François Foret

Depuis deux décennies, l'Union européenne (UE) est en proie à une politisation croissante de sa gouvernance, politisation dont la religion est partie prenante. La sécularisation croissante des sociétés s’accompagne d’une visibilité renforcée du religieux dans les affaires publiques, fréquemment sur le mode du conflit. Les élections européennes de juin 2024 prolongent et amplifient ces tendances, en confirmant le caractère de plus en plus secondaire de la variable religieuse dans le vote et sa résilience comme composante d’autres enjeux.

De l’institutionnalisation à l’instrumentalisation

Une brève rétrospective permet de mesurer le chemin parcouru en une vingtaine d’année concernant l’enjeu religieux au niveau européen. Au début du XXIe siècle, dans le processus avorté de doter l’UE d’une constitution, le débat faisait rage sur l’opportunité d’inscrire l'héritage chrétien de l'Europe dans le préambule et sur la participation des églises à la gouvernance de l'UE. Vingt ans plus tard, les institutions européennes ont « digéré » le religieux en en faisant un objet d’action publique routinisé et évidé de son contenu normatif. Le dialogue de haut niveau entre institutions européennes et communautés de foi et de conviction ne suscite plus guère de controverse. En revanche, la religion culturalisée est devenue une ressource identitaire et normative dans des arènes politiques et médiatiques débordant largement la « bulle » de Bruxelles. Illustration de cette évolution, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, campé en hérault autodésigné de la civilisation chrétienne en danger, a remplacé comme protagoniste Rocco Buttiglione, catholique fervent et ami de Jean-Paul II qui dut en 2004 retirer sa candidature comme commissaire italien lors de son audition au Parlement européen en raison de ses positions sur l'homosexualité et l'immigration[1]François Foret, Religion and politics in the European Union, The Secular Canopy, Cambridge, Cambridge University Press, 2015.. Le résultat est davantage de publicité et de dramatisation des enjeux, peu d’effets concrets en termes de gouvernance, et plus de politique mais moins de religion.

L’effacement progressif de la religion comme variable électorale

Le déclin sociétal de la religion a un impact sur son rôle dans la dynamique de l'intégration européenne. La recherche met en évidence son influence décroissante sur les attitudes et les comportements à l'égard de l'UE, que cela soit en termes d’appartenance confessionnelle ou de pratique. Les effets de la religion ont toujours été secondaires par rapport à d'autres facteurs (sentiments à l'égard des conditions économiques, confiance dans le gouvernement) et varié selon les confessions (les catholiques étant traditionnellement plus pro-européens que les protestants[2]Brent F. Nelsen & James Guth, Religion and the Struggle for European Union: Confessional Culture and the Limits of Integration, Washington, DC, Georgetown University Press, 2015.). Selon les études les plus récentes, ces effets de la religion sont devenus beaucoup moins importants chez les plus jeunes. S’agissant de la pratique religieuse, elle renforçait naguère les effets de l’appartenance confessionnelle (un catholique fervent étant ainsi encore plus favorable à l’Europe et un protestant encore moins).  Désormais, les personnes très pratiquantes toutes confessions confondues semblent s’identifier davantage que les autres à l’Europe, mais elles sont de moins en moins nombreuses[3]François Foret, James Guth & Brent F. Nelsen, « Religion and the Contours of ‘European’ Identity », dans Marko Veković, Miroljub Jevtić (dir.), When Politics Meets Religion Navigating … Continue reading.

Traduites en termes politiques, ces évolutions font que l'impact de la religion sur le vote aux élections européennes diminue à vue d’œil. Être religieux a eu pendant longtemps un effet positif sur le vote pour les partis de droite (conservateurs et démocrates-chrétiens), moins sur le vote pour les partis libéraux et eurosceptiques, et encore moins pour les Verts, les partis d'extrême droite ou de gauche[4]Wouter Van der Brug, Sara B. Hobolt, Claes H. de Vreese, « Religion and Party Choice in Europe », West European Politics 32(6), 2009, pp. 1266–1283.. Cet effet est de moins en moins perceptible dans un contexte général de brouillage des clivages idéologiques. Un changement majeur est la montée en puissance des partis populistes de droite extrême comme le Rassemblement national français, la Lega italienne ou le FPÖ autrichien. Ces formations ont longtemps échoué à séduire les croyants[5]Michael Minkenberg, « Religion and the Radical Right », dans Jens Rydgren (dir.), The Oxford Handbook of the Radical Right, 2018. [En ligne] 10.1093/oxfordhb/9780190274559.013.19.. Ils restent à distance des institutions et des doctrines religieuses traditionnelles. Leurs électeurs sont plus sécularisés que la population moyenne, mais peuvent néanmoins être attirés par des références symboliques à une religion culturalisée en tant que marqueur d'authenticité délimitant le « vrai peuple » par opposition aux migrants non chrétiens, aux partisans du libéralisme culturel et aux élites cosmopolites. Une telle instrumentalisation culturaliste de la religion par les extrêmes contribue à diffuser le sujet dans l'ensemble du spectre politique, les partis traditionnels répondant à l'offensive idéologique de la droite radicale en intégrant des éléments de discours religieux dans leurs propres manifestes de manière croissante depuis les années 1980[6]Anja Hennig, Mirjam Weiberg-Salzmann, Illiberal politics and religion in Europe and beyond. Concepts, actors, and identity narratives, Francfort a. M., New York, Campus, 2021.. Selon la formule de Roy, « les populistes parlent d'identité, et les Églises parlent de foi [...] l'Europe est désormais un continent où personne ne possède la religion, mais où beaucoup - y compris les populistes de droite - la “louent”[7]Olivier Roy, « Beyond Populism. The Conservative Right, the Courts, the Churches and the Concept of a Christian Europe », dans Nadia Marzouki, Duncan McDonnell & Olivier Roy (dir.), Saving the … Continue reading ».

Les « locataires » populistes de la religion viennent d'horizons très différents et s’inscrivent dans des contextes nationaux et géopolitiques qui forgent leurs spécificités. Ils ont en commun l'islam et le libéralisme culturel comme boucs émissaires, avec d'importantes nuances, l'accent étant mis davantage sur le premier en Europe occidentale et sur le second en Europe centrale et orientale[8]Rogers Brubaker, « Between nationalism and civilisationism: the European populist moment in comparative perspective », Ethnic and Racial Studies, 40(8), 2017, pp. 1191–1226.. La droite radicale en Europe occidentale tend à mettre en avant une identité chrétienne civilisationnelle, en enrôlant principalement sous sa bannière toutes les victimes de l'« illibéralisme musulman » : juifs, femmes, homosexuels, etc. En Europe centrale et orientale, les populistes de droite sont plus susceptibles de défendre une identité chrétienne nationaliste contre le multiculturalisme, les droits des minorités, la théorie du genre et/ou l'homosexualité, et d'avoir des positions eurosceptiques[9]Simona Guerra, Religion and Euroscepticism in Post-Communist Europe, Abingdon, Routledge, 2016.. En outre, pour toutes ces forces, la construction de groupes religieux extérieurs semble beaucoup plus importante que la création d'un groupe chrétien intérieur, et il n'y a pas de lien systématique entre l'idéologie et les positions sur la laïcité ou la religion[10]Jakob Schwörer & Xavier Romero-Vidal, « Radical right populism and religion: mapping parties’ religious communication in Western Europe », Religion, State and Society 48(1), 2020, pp. 4–21.. Ces éléments rendent difficile l'élaboration d'un programme politique commun, comme le montrent plusieurs tentatives infructueuses de création de groupes politiques au sein du PE.

2024 : évanescence de l’enjeu religieux dans la campagne des élections européennes

Les organisations religieuses au niveau européen se firent entendre à l’approche des élections européennes. La Commission de la conférence des épiscopats nationaux de l’UE, principale voix du catholicisme à Bruxelles, appela à un retour aux enseignements de l’Église pour assurer paix et unité au continent[11]La Croix, « We must restore a soul to this arduous European project », 7 Juin 2024.. L’Église apparut cependant distraite par d’autres enjeux et divisée notamment par l’interprétation de sa doctrine sur des sujets comme la guerre en Ukraine[12]Massimo Faggioli, « A Church distracted, facing the 2024 European elections », La Croix, 6 Juin 2024.. Les autorités catholiques, protestantes et orthodoxes joignirent leurs efforts pour préconiser un retour aux racines chrétiennes de l’Europe, l’application des valeurs chrétiennes aux politiques de l’UE et leur pleine reconnaissance comme acteurs de la démocratie participative européenne[13]Elise Ann Allen, « Europe must return to Christian roots, EU churches say ahead of June elections », Cruxnow.com, 21 Mars 2024.. Ces prises de position ne trouvèrent cependant qu’un écho limité au-delà des cercles habituels des affaires publiques européennes.

La France constitue un cas d’étude privilégié, d’une part du fait de sa laïcité qui confère toujours une prééminence symbolique aux enjeux liés au religieux, et d’autre part en raison de la montée en puissance du Rassemblement National. Dans la compétition électorale proprement dite, le sujet resta confidentiel. Interrogées peu avant les élections sur les racines chrétiennes de l’Europe[14]Le Pèlerin.com, « Élections européennes : l'Europe a-t-elle des racines chrétiennes ? 7 candidats nous répondent », 3 Juin 2024., les têtes de liste exprimaient des positions conformes aux traditions idéologiques de leurs familles politiques selon un continuum droite-gauche de plus ou moins grande proximité à la religion, avec quelques inflexions et nuances autour d’une célébration polysémique de la laïcité. Partant de l’extrême droite, Marion Maréchal (Reconquête!) évoquait lyriquement ces racines chrétiennes comme un « fait » devant être inscrit dans les traités. Plus pragmatiquement, Jordan Bardella (Rassemblement national) les voyait comme une « évidence historique ». François-Xavier Bellamy (Les Républicains) les revendiquait comme « sève pour avancer vers l’avenir ». Valérie Hayer (Renaissance) les célébrait comme un patrimoine culturel et religieux commun, mais avec lequel chaque pays a des relations particulières. Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) acceptait l’héritage chrétien de l’Europe au niveau collectif et individuel tout en le fondant dans un projet politique laïque synthétisant toute l'histoire européenne et en jugeant inutile son inscription dans les traités. Marie Toussaint (Écologistes) écartait la référence à une Europe chrétienne et appelait ceux qui s’en réclamaient à mettre leurs valeurs en action en se montrant solidaire des migrants en Méditerranée. Enfin, Manon Aubry (La France Insoumise) mettait en avant les influences culturelles préexistantes au christianisme comme la Grèce et la Rome antiques, et « des racines de mille cultures et de nombreuses religions ». À travers ces témoignages, la religion apparaissait comme un sujet labile, loin d’être un enjeu prioritaire et une matrice idéologique, mais servant à s’inscrire dans une ornière politique et à se démarquer de la concurrence. Cela illustre bien la fonction essentiellement mémorielle et symbolique qui lui est aujourd’hui réservée.

La religion dans les urnes : une trace plus qu’une influence

L’exploitation approfondie des données électorales donnera un tableau précis de l’influence religieuse sur le vote aux européennes de juin 2024. Sur la base de sondages réalisés à la sortie des urnes en France, comme celui réalisé par l’IFOP pour le compte de La Croix[15]Ifop pour La Croix, « Le vote des électorats confessionnels aux élections européennes », 9 juin 2024, 12 pages, [En ligne] … Continue reading, certaines tendances sont déjà visibles. Elles sont en grande partie conformes aux évolutions constatées lors des précédents scrutins européens en France et – avec des variantes en fonction du contexte, lors des scrutins nationaux. Trois niveaux d’analyse sont considérés pour mesurer l’influence de la religion : le fait de voter, pour qui voter, selon quels enjeux prioritaires.

Concernant d’abord le fait de voter, dans un scrutin confirmant la hausse de la participation (51,5%) déjà enregistrée aux européennes de 2019, la pratique religieuse apparait comme une forte prédiction d’aller aux urnes pour certaines confessions. Les catholiques pratiquants (73%), ont voté bien davantage que la moyenne et que les protestants (57%), les individus sans confession religieuse (46%) et les musulmans (41%). Appartenance religieuse et religiosité se combinent donc différemment pour structurer les comportements électoraux.

Considérant ensuite pour qui voter, ces deux derniers paramètres tendent à avoir des effets divergents selon le taux de pénétration de chaque liste dans chaque communauté confessionnelle. Le Rassemblement national rallie 37% des votants catholiques, Ajouté aux autres listes d’extrême droite, ce score équivaut à celui obtenu par cette mouvante politique à l’élection présidentielle de 2022 et peut être interprété comme une érosion de « l’effet vaccin » exercé par le catholicisme à l’égard des extrêmes. Selon la formule de Philippe Portier, le vote catholique est « de plus en plus standard[16]Mazenod Romain, « Le vote catholique, de plus en plus standard », Le Pèlerin, 11 Juin 2024. ». Cette relative banalisation ne doit cependant pas faire oublier qu’en 2024, seulement 18% des pratiquants catholiques réguliers ont accordé leur suffrage au RN. On discerne donc toujours un particularisme résiduel lié à une forte intégration dans le catholicisme. Raison du Cleuziou rappelle qu’on ne peut comprendre un univers religieux de manière manichéenne. Un peu de catholicisme peut prédisposer au vote pour le RN, beaucoup en éloigne, et un traditionalisme prononcé peut ramener vers une droite encore plus radicale comme Reconquête ! que les très pratiquants soutiennent nettement plus que la moyenne des Français par crainte notamment du « grand remplacement » et par hostilité envers l’islam. C’est dire que les catholiques ne votent pas uniquement en catholiques et sont aussi influencés par les enjeux économiques ou éthiques sur lesquels ils ne partagent pas forcément les positions du RN, un certain éthos de classe qui les détourne du « social-populisme » revendiqué par Marine Le Pen ou des oppositions intra-confessionnelles entre générations, la droitisation des plus âgés poussant vers la gauche les plus jeunes sensibles aux causes environnementales et sociales[17]Yann Raison du Cleuziou, « Législatives 2024 : « Le vote des catholiques s’est éparpillé et radicalisé », Le Monde, 25 juin 2024.. Pour finir, la banalisation confirme nonobstant la fin d’une religion matrice au profit de clivages communs à l’ensemble de la société, le changement étant davantage de degré que de nature.

Les européennes de 2024 n’en illustrent pas moins l’effritement de la droite conservatrice et du centre qui aimantaient autrefois le vote religieux, en même temps que la disparition du rôle magistériel des élites politiques et des Églises. Le profil de catholique déclaré de la tête de liste des Républicains François-Xavier Bellamy n’a pas permis de rallier massivement le vote de ses coreligionnaires, tout au plus d’en limiter la déperdition. Au centre, Renaissance n’a pas capitalisé sur les restes de l’héritage démocrate-chrétien de ses composantes en ne récoltant que 16% des votes des catholiques, à peine plus que son score dans l’ensemble de l’électorat et nettement moins qu’en 2019 (25%). Des prises de position d’évêques appelant à choisir des candidats qui soutiennent le projet européen sont restées sans échos. Ce qui reste des effets du religieux opère sans connexion avec les institutions et de manière individualisée, au mieux sous la forme résiduelle d’un attachement diffus des catholiques à l’Europe.

L’idée d’un « vote musulman » a fait beaucoup gloser, en référence au fait que les votants musulmans ont donné en masse (62%) leur voix à La France Insoumise (LFI). Mais ces mêmes électeurs musulmans se sont aussi abstenus à 59 %, ce qui nuance à la fois leur poids politique dans le résultat obtenu et leur engagement à l’extrême gauche[18]Arnaud Bevilacqua, « Élections européennes : Les catholiques pratiquants français passent à l'extrême droite », La Croix, 11 Juin 2024., au-delà de l’enjeu du conflit israélo-palestinien.

Enfin, la question du « pour quoi voter » fait ressortir des hiérarchies de priorité sensiblement différentes selon les confessions. Là où la lutte contre le terrorisme est largement plébiscitée par la branche catholique (72%), elle intéresse sensiblement moins les musulmans (59%), davantage préoccupés par des sujets plus quotidiens tels que le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat (76%), la santé (79%), la sécurité et la lutte contre la délinquance (73%). Enfin, la lutte contre le racisme et les discriminations constitue un sujet nettement plus investi par les musulmans, qui sont 78% à considérer cette thématique comme déterminante de leur vote, contre 39% des catholiques. Le conflit au Proche-Orient est particulièrement clivant, les Français musulmans le plaçant à 83%. En première position des enjeux prioritaires contre 25% des Français dans leur ensemble qui le considère déterminant. Ces différences significatives entre confessions suggèrent que la variable religieuse continue à laisser une trace marquante dans les attitudes politiques. Cette trace doit néanmoins être pondérée par d’autres variables explicatives (comme le niveau socio-économiques ou d’éducation) et renvoie aussi à d’autres facteurs comme l’expérience d’inégalités ou de discriminations au quotidien qui ne sont uniquement de nature religieuse.

Conclusion

Ce bref survol de la recherche et d’études de cas suggère que les élections européennes de juin 2024 s’inscrivent dans la continuité des observations faites lors des précédents scrutins au niveau national et européen. Cette étude, à confirmer par des analyses en profondeur comparant les résultats dans tous les États membres, montrent les différences résiduelles entre sociétés et entre familles politiques toujours marquées par des logiques historiques indurées dans les structures sociales, territoriales ou symboliques (‘la trace’). Elle illustre aussi les usages du religieux comme ‘raccourci’ d’enjeux plus larges (par exemple le conflit au Proche-Orient ou les fragilités socio-économiques) et ressource politique et communicationnelle pour affirmer un profil politique, construire une altérité (les migrants, les libéraux culturels) et formuler une offre identitaire (la « liberté religieuse chrétienne » à la Victor Orbán) (‘la marque’). Il reste à voir si de tels usages du religieux permettent d’exercer une influence politique significative sur le fonctionnement du Parlement européen et sur l’UE dans son ensemble dans les années à venir, ce que l’expérience des législatures récentes[19]François Foret, « Overview of RelEP2 (2019–2024) findings. Is there a politicisation of and through religion in the European Parliament? », Religion, State & Society, 51(4-5), 2023, pp. … Continue reading est loin de garantir.

 

Notes

Notes
1 François Foret, Religion and politics in the European Union, The Secular Canopy, Cambridge, Cambridge University Press, 2015.
2 Brent F. Nelsen & James Guth, Religion and the Struggle for European Union: Confessional Culture and the Limits of Integration, Washington, DC, Georgetown University Press, 2015.
3 François Foret, James Guth & Brent F. Nelsen, « Religion and the Contours of ‘European’ Identity », dans Marko Veković, Miroljub Jevtić (dir.), When Politics Meets Religion Navigating Old Challenges and New Perspectives, London, Routledge, 2014.
4 Wouter Van der Brug, Sara B. Hobolt, Claes H. de Vreese, « Religion and Party Choice in Europe », West European Politics 32(6), 2009, pp. 1266–1283.
5 Michael Minkenberg, « Religion and the Radical Right », dans Jens Rydgren (dir.), The Oxford Handbook of the Radical Right, 2018. [En ligne] 10.1093/oxfordhb/9780190274559.013.19.
6 Anja Hennig, Mirjam Weiberg-Salzmann, Illiberal politics and religion in Europe and beyond. Concepts, actors, and identity narratives, Francfort a. M., New York, Campus, 2021.
7 Olivier Roy, « Beyond Populism. The Conservative Right, the Courts, the Churches and the Concept of a Christian Europe », dans Nadia Marzouki, Duncan McDonnell & Olivier Roy (dir.), Saving the People. How Populists Hijack Religion, Londres, Hurst, 2016, pp. 191 ; 200.
8 Rogers Brubaker, « Between nationalism and civilisationism: the European populist moment in comparative perspective », Ethnic and Racial Studies, 40(8), 2017, pp. 1191–1226.
9 Simona Guerra, Religion and Euroscepticism in Post-Communist Europe, Abingdon, Routledge, 2016.
10 Jakob Schwörer & Xavier Romero-Vidal, « Radical right populism and religion: mapping parties’ religious communication in Western Europe », Religion, State and Society 48(1), 2020, pp. 4–21.
11 La Croix, « We must restore a soul to this arduous European project », 7 Juin 2024.
12 Massimo Faggioli, « A Church distracted, facing the 2024 European elections », La Croix, 6 Juin 2024.
13 Elise Ann Allen, « Europe must return to Christian roots, EU churches say ahead of June elections », Cruxnow.com, 21 Mars 2024.
14 Le Pèlerin.com, « Élections européennes : l'Europe a-t-elle des racines chrétiennes ? 7 candidats nous répondent », 3 Juin 2024.
15 Ifop pour La Croix, « Le vote des électorats confessionnels aux élections européennes », 9 juin 2024, 12 pages, [En ligne] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2024/06/120891-Rapport-LA-CROIX.pdf.
16 Mazenod Romain, « Le vote catholique, de plus en plus standard », Le Pèlerin, 11 Juin 2024.
17 Yann Raison du Cleuziou, « Législatives 2024 : « Le vote des catholiques s’est éparpillé et radicalisé », Le Monde, 25 juin 2024.
18 Arnaud Bevilacqua, « Élections européennes : Les catholiques pratiquants français passent à l'extrême droite », La Croix, 11 Juin 2024.
19 François Foret, « Overview of RelEP2 (2019–2024) findings. Is there a politicisation of and through religion in the European Parliament? », Religion, State & Society, 51(4-5), 2023, pp. 345-364.
Pour citer ce document :
François Foret, "Le religieux dans les élections européennes de juin 2024. La marque et la trace". Bulletin de l'Observatoire international du religieux N°50 [en ligne], août 2024. https://obsreligion.cnrs.fr/bulletin/le-religieux-dans-les-elections-europeennes-de-juin-2024-la-marque-et-la-trace/?fbclid=IwY2xjawFFLuhleHRuA2FlbQIxMAABHYLwWH_GMw45RvwV5eAbwmurrwHFH6MmSP2XO6S8rZYe5GK1yE6zFYMSIA_aem_jd2xcxsxUWOdA6dngrfLYA
Bulletin
Numéro : 50
août 2024

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Auteur.e.s

François Foret, Cevipol, Institut d’études européennes, Université Libre de Bruxelles

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