Bulletin N°41

janvier 2023

Recompositions du nationalisme chrétien aux États-Unis

Sébastien Fath

Le saccage des institutions de Brasilia (8 janvier 2023) a ravivé l'inquiétude devant le nationalisme chrétien, et réveillé les souvenirs, encore frais, de la prise du Capitole aux États-Unis (6 janvier 2021). Le phénomène est plus large : on l'observe aussi en Pologne (soutien catholique à Duda), ou en France (courant national-catholique de Zemmour). Mais c'est aux États-Unis qu'il est le plus médiatisé, depuis le mandat Donald Trump (janvier 2017-janvier 2021). Une enquête du Pew Forum 2022 nous aide à y voir clair[1]Pew Research Center, Octobre 2022, “45% of Americans Say U.S. Should Be a 'Christian Nation'”, rapport rendu public le 27 octobre 2022 (PDF, 65 pages) ; [en ligne] … Continue reading. Que pèse quantitativement ce courant ? Quelles recompositions ?

 45% des Américains souhaitent que les EU soient une "nation chrétienne" 

Près d'un répondant sur deux (45% des 10.588 personnes interrogées) affirme en 2022 que les Etats-Unis devraient être (should be) une nation chrétienne. Il s'agit d'un souhait, ce qui implique une tension entre une réalité jugée insatisfaisante, et un horizon d'attente. Le Pew Forum inscrit ce montant de 45%, très considérable, dans une tendance à la hausse. De quoi inviter à prendre au sérieux, au-delà de l'effet de mode, le "nationalisme chrétien" mobilisé, débattu, évalué aujourd'hui outre-Atlantique. Une majorité de personnes interrogées estime aussi que les Etats-Unis ont été fondé sur la base du projet d'une nation chrétienne. Sept adultes sur dix pensent ainsi. Le montant s'élève à sept adultes sur six s'il s'agit de chrétiens. On rappellera que cette conviction ne repose pas sur une réalité historique : les "pères fondateurs" des Etats-Unis indépendants étaient beaucoup plus influencés par les Lumières et la franc-maçonnerie que par le christianisme évangélique[2]Frank Lambert The Founding Fathers and the place of Religion in America, Princeton, Princeton University Press, 2006.. Enfin, une forte majorité des personnes interrogées par le Pew Forum (77%)  indique ne pas souhaiter que les Eglises soutiennent tel ou tel candidat. A l'inverse de partis confessionnels (comme le Hezbollah, parti chi'ite libanais) qui militent pour des candidats "maison", le courant national-évangélique aux Etats-Unis apparaîtrait, selon ces données, comme majoritairement hostile à une politique partisane qui entrerait dans les églises/temples. Mais la porte n'est pas hermétiquement fermée à cette évolution, souhaitée par des lobbies & réseaux médiatiques (Breitbart, Christian Coalition).

Tentation théocratique : jusqu'à un nationaliste chrétien sur quatre ?

Le sociologue du catholicisme Émile Poulat a pu décrire, dans le contexte français, la "christianitude[3]Émile Poulat, Église contre bourgeoisie, Introduction au devenir du catholicisme actuel, Berg International, 2006." comme une forme de culture chrétienne qui reste, et qui marque l'identité nationale, même quand la foi chrétienne n'est plus explicite. Ce désir d'identité chrétienne s'exprime par des marqueurs comme certaines traditions -en France, les crèches, ou le folklore de Thanksgiving aux Etats-Unis-, mais aussi par des valeurs. A la question "que veut dire une nation chrétienne", le premier item choisi par les personnes interrogées par Pew est que le pays soit "guidé par des valeurs et croyances chrétiennes". 48% des nationalistes chrétiens identifiés par le Pew Forum font l'équivalence entre "nation chrétienne" et rôle directeur des valeurs et croyances chrétiennes.  Mais pour 6% des nationalistes chrétiens identifiés, la "nation chrétienne" va plus loin. Elle implique que les lois soient chrétiennes. Cela représente un nationaliste chrétien sur 16, ce qui paraît peu. Mais cette proportion doit sans doute être réévaluée à la lumière de cette dernière donnée qualitative : 54% des nationalistes chrétiens interrogés estiment que si la Bible et la volonté populaire sont en conflit pour une loi, c'est la Bible qui doit l'emporter. Ce suprémacisme biblique représente plus d'un nationaliste chrétien sur deux. Donc près d'un Américain sur quatre. La question reste de savoir ce par quoi ce suprémacisme revendiqué se traduit : conflit démocratique ? Ou tentation autoritaire, autocratique ?

Rappelons que le protestantisme évangélique dans ses diverses expressions réfute le modèle de l'Église nationale. A l'inverse du luthéranisme, calvinisme, anglicanisme ou catholicisme, l'évangélisme, basé sur le modèle de la fraternité élective[4]Danièle Hervieu-Leger, La religion pour mémoire, Paris, Le Cerf, 1993, p. 217. (Hervieu-Léger) et l'association de convertis, n'a pas dans l'histoire, habité le statut d'Eglise nationale. Ce qui induit des relations différenciées avec ces trois modèles de relation avec la Cité: civisme, patriotisme ou nationalisme. Le premier (civisme) marque de fortes affinités électives avec un évangélisme sociologiquement positionné comme un acteur de la société civile, qui co-construit une cité pluraliste. Le second (patriotisme) marque également l'évangélisme états-unien, inscrit dans des "lignées croyantes" et une relation historique forte avec la construction nationale, la "patrie". Le troisième (nationalisme) induit une intensité plus forte que le patriotisme. Il répond à une recherche légitimiste du bien (si possible) commun au nom d'un idéal national placé au-dessus de tout le reste. La nation peut dès lors surplomber les principes. Et nourrir une religion politique. Sociologiquement, le lien entre nationalisme et évangélisme est contre-intuitif. L'offre de salut défendue par les évangéliques n'est, en principe, pas liée à une nation particulière. Elle transcende les frontières et refuse l'idée d'un lien organique entre religion, État, nation.

Ce qui invite à faire l'hypothèse à corréler montée du nationalisme chrétien, particulièrement chez les évangéliques états-uniens, avec crise d'identité interne, ce que confirme une abondante bibliographie récente[5]Kenneth J. Stewart, In search of ancien roots : the Christian Past and the Evangelical Identity Crisis, Apollos, 2017.. Et nourrit l'hypothèse, qui rejoint d'autres terrains de recherche, y compris en France, que les  rangs des "nationalistes chrétiens" nourriraient sans doute bien des "non croyants identitaires[6]Anne-Sophie Lamine, "Distinguer l'intensité du Croire de l'intransigeance", blog https://socioreligio.hypotheses.org/836, 16 décembre 2018", à inscrire dans l'histoire longue des relations entre nationalisme et christianisme aux États-Unis.

D'un ciment national vers un refuge identitaire ?

Le nationalisme chrétien est l' "un des plus anciens, et plus puissants courants de la politique américaine[7]Philip S. Gorski et Samuel L. Perry, White Christian Nationalism and the Threat to American Democracy, Oxford University Press, 2022". Après l'Indépendance, la nouvelle nation états-unienne est longtemps portée par un très puissant courant nativiste, bien décrit dans Gangs of New York (film de Martin Scorcese sorti en 2002). Le nativisme désigne un courant nationaliste opposant les natifs d'Amérique (natives) aux immigrants. Le protestantisme a été un ingrédient majeur dans les mobilisations nativistes, par opposition aux migrants (notamment irlandais ou italiens), d'autant plus considérés comme une menace extérieure qu'ils étaient aussi catholiques. Le christianisme protestant fonctionne alors comme un ciment d'une nation en devenir. Une seconde séquence se déploie entre la fin du XIXe siècle et la fin des années 1960. On entre dans l'ère de l'hégémonie internationale américaine, avec le déploiement croissant du mythe de la Destinée Manifeste et un optimisme missionnaire qui conjugue diffusion de l'American Way of Life et expansion du christianisme (plutôt de type évangélique). Entre le modèle national et le modèle chrétien, une forme de symphonie se joue alors; le ciment chrétien national se décrispe, s'harmonise, se pluralise, se projette à l'international. Avec la Contre-culture de la fin des années 1960, puis la guerre du Vietnam et la sécularisation croissante de la société, le protestantisme américain entre dans une nouvelle phase, beaucoup plus identitaire et défensive. C'est le temps de la Majorité morale (Jerry Falwell), puis des dernières versions trumpistes, soutenues d'ailleurs par le fils du fondateur de la Moral Majority, Jerry Falwell Jr. Le nationalisme chrétien valorise désormais les valeurs-refuge, non sans s'alimenter des peurs et du complotisme.

Le premier quart du XXIe siècle n'a guère modifié la configuration atteinte au terme du XXe siècle : le nationalisme chrétien continue à fonctionner aux Etats-Unis comme un ciment identitaire défensif, valeur-refuge. Mais sa densité change, pour évoluer vers une religion politique[8]Emilio Gentile, Les religions de la politique, Seuil, 2005.. Un premier vecteur d'évolution dérive du 11 septembre 2001. La riposte américaine aux attentats terroristes du World Trade Center et du Pentagone, a entraîné une très forte projection internationale de la puissance américaine, encouragée par les néoconservateurs qui entourent alors George W. Bush. De quoi nourrir un "néomessianisme", qui tend à transposer de plus en plus sur la puissance séculière américaine ce qui relevait, dans le messianisme chrétien, de Jésus.  Comme si l'Amérique pouvait sauver le monde. Avec des effets de sécularisation sur le nationalisme chrétien.

Un second vecteur est la tentative de renaissance WASP (White Anglo-Saxon & Protestant). Face à la menace terroriste, mais aussi à la sécularisation de la société et la diversification croissante de la population (part des blancs qui diminue), des intellectuels protestants, souvent de tendance évangélique, relèvent le défi d'une offre politique et religieuse renouvelée. Le livre du théologien presbytérien Stephen Wolfe[9]Steven Wolfe, The Case for Christian Nationalism, Canon Press, 2022. (2022) en est le meilleur exemple. Très lu et très commenté, le plaidoyer de Wolfe entend lutter contre la sécularisation par un nationalisme chrétien réenchanté, qui se veut théologiquement étayé, inspirée du puritanisme calviniste.

 En définitive, les recompositions en cours du nationalisme chrétien aux Etats-Unis relèvent plus du patchwork que d'une dynamique linéaire. Le mandat Trump a intégrer certains éléments néomessianiques (ferveur nationaliste), joué sur le thème de la renaissance WASP décliné ensuite par Wolfe, tout en défendant l'offre opportuniste, populiste, protectionniste du programme Make America Great Again (MAGA).

Quatre matrices : fondamentalisme, New Apostolic Reformation, courant WASP identitaire, christianisme sécularisé

Quatre composantes principales dominent le patchwork nationaliste chrétien actuel. Le fondamentalisme protestant est un premier élément, souvent rappelé. La politiste Nadia Marzouki évoque par exemple en 2018 "une dénonciation de l’alliance du fondamentalisme évangélique et de l’intégralisme catholique au service de la politique de D. Trump[10]Nadia Marzouki, « États-Unis, la nouvelle guerre de religion a commencé », L'Obs, 19/07/2018 (online). Voir Nadia Marzouki, Olivier Roy et Duncan McDonnell, Saving the People, How Populists … Continue reading".

Le fondamentalisme protestant américain s'est pourtant historiquement caractérisé par de multiples réticences par rapport au nationalisme. Trois raisons l'expliquent. D'abord, le prémillénarisme défendu par la majorité des fondamentalistes américains. Cette doctrine eschatologique porte un regard pessimiste sur l'histoire politique et sur toute héroïsation de la nation. Ensuite, le retrait du Politique qui a marqué les fondamentalistes entre les années 1920 ("procès du singe", Dayton, 1925) et les années 1970. La Majorité Morale puis la Christian Coalition ont ensuite "réintégré dans le jeu" beaucoup de fondamentalistes, mais pas tous. Enfin, les indicateurs de pratique religieuse forte -fréquents en milieu fondamentaliste- ne favorisent pas l'engagement politique fort requis par les réseaux nationalistes chrétiens. Deux  passerelles alimentent cependant la porosité avec les milieux politiques nationalistes. D'abord, le déclinisme, qui permet de rapatrier le prémillénarisme pessimiste dans le champ politique, à partir d'un discours de déploration et de dénonciation (thème de la décadence). Ensuite, l'argumentaire des "valeurs chrétiennes", qui greffe le biblicisme fondamentaliste au répertoire nationaliste du réarmement moral. Sur les six types de chrétiens nationalistes définis par Bob Smietana[11]Nadia Marzouki, « États-Unis, la nouvelle guerre de religion a commencé », L'Obs, 19/07/2018 (online). Voir Nadia Marzouki, Olivier Roy et Duncan McDonnell, Saving the People, How Populists … Continue reading, deux correspondent en partie au profil fondamentaliste : le réseau "God and country" (chrétiens nostalgiques de l'Amérique perdue) et la vieille garde de la droite religieuse issue de la Christian Coalition. Au regard des données d'enquête, on peut considérer que l'influence directe du fondamentalisme protestant alimente environ 15% des rangs du nationalisme chrétien, et son influence indirecte (culture fondamentaliste) jusqu'à un quart des cercles nationalistes.

Dans la sphère médiatique états-unienne, c'est avec Trump que le charismatisme est apparu pour la première fois comme vecteur d'influence politique au sommet. Les travaux de Philippe Gonzalez[12]Philippe Gonzalez, Que ton règne vienne, des évangéliques tentés par le pouvoir absolu, Genève, Labor et Fides, 2014. et André Gagné[13]André Gagné, Ces évangéliques derrière Trump, Hégémonie, démonologie et fin du monde, Genève, Labor et Fides, 2020 ont à juste titre focalisé l'attention sur la New Apostolic Reformation (NAR): c'est un des courants[14]John Weaver, The New Apostolic Reformation, History of a Modern Charismatic Movement, Mc Farland, 2016. qui recompose aujourd'hui la galaxie charismatique et construit le patchwork nationaliste[15]Damon T. Berry, The New Apostolic Reformation, Trump, and Evangelical Politics, Bloomsbury Academic, 2023..  Des connections fortes se sont établies entre NAR et milieux trumpistes, via la valorisation du leader fort, nouveau Cyrus, et le réenchantement de la "nation". Cette dernière est comprise comme un collectif menacé par des forces obscures, qu'il importe de soutenir par l'onction, la prière, le combat spirituel. La NAR est désormais devenue un des ingrédients religieux du "fix" populiste et nationaliste. Il importe cependant de souligner que les "nations" au sens de la NAR ne correspondent pas, ou peu, aux Etats-nations. Elles se réfèrent bien davantage aux nations premières, ou aux nations bibliques, dans un système de pensée volontiers internationaliste : cf. la fameuse prière de la pasteure charismatique Paula White pour convoquer les "anges d'Afrique" au secours de Trump, le 5 novembre 2020[16]Wyatte Grantham-Philips, " Pastor Paula White calls on angels from Africa and South America to bring Trump victory", USA Today online, 5 novembre 2020.. Que représente, au total, le poids de la NAR sur la scène nationaliste américaine ? Sur environ 93 millions d'évangéliques, la NAR représente stricto-sensu 5% du total, mais son cercle d'influence indirecte est plus large, marquant à des degrés divers 20% de l'évangélisme. Par ailleurs, si les données indiquent que la grande majorité des tenants de la NAR sont très nationalistes, une part minoritaire du mouvement reste quant à elle à forte dominante internationaliste. Ces différents éléments conduisent à estimer le poids direct/indirect de la NAR à 10% des rangs nationalistes chrétiens de toutes tendances.

Deux dernières sources, et non des moindres, nourrissent le courant nationaliste chrétien états-unien actuel. A elles-deux, elles sont déterminantes, alimentant les 2/3 du nationalisme chrétien américain. Il s'agit de la matrice des dites mainline churches -anciennes Eglises établies, auxquelles on ajoute l'Eglise catholique- et de celle de l'évangélisme sécularisé -évangéliques non-pratiquants-. Au sein des anciennes Eglises protestantes établies -presbytériens (milieu ecclésial d'origine de la famille Trump), épiscopaliens...-, il existe depuis longtemps des courants nationalistes. Ils ont nourri, au XIXe siècle, le nativisme. Au XXe siècle, ils ont marqué la pensée, et l'action, d'un Edgar Hoover, patron du FBI et presbytérien convaincu[17]Lerone A. Martin, The Gospel of J. Edgar Hoover, How the FBI aided and abetted the rise of White Christian Nationalism, Princeton University Press, 2023. Le nationalisme catholique est moins tangible, mais il existe au moins depuis Kennedy[18]Michael L. Budde, "The changing face of American Catholic Nationalism", Sociological Analysis, 1992, vol 53, pp.245-255.. Ces milieux chrétiens partagent le sentiment d'un recul d'influence (les mainline churches auraient environ perdu 15 millions de membres depuis le début du XXIe siècle) susceptible d'alimenter les répertoires d'un nationalisme identitaire nostalgique et revanchard. Une dernière matrice, dont le périmètre dépasse le quart du mouvement nationaliste, est celle des chrétiens non-pratiquants -ou sécularisés-, y compris dans les rangs évangéliques. A l'image d'un certain catholicisme zemmourien en France, ce courant se caractérise par une référence identitaire au christianisme, perçu comme un refuge. Ce qui importe n'est pas la foi dans la surnature, même si on peut continuer à la cultiver, à l'image d'un Steve Bannon[19]Sébastien Fath et Jean-Pierre Laurant, "La tradition selon Steve Bannon, déclinaison géopolitique d'un discours alternatif", Politica Hermetica, n°33, 2019, pp.132-150., mais l'attachement à un héritage historique, et socle de valeurs volontiers transformé en militantisme politique conservateur et nationaliste.

 

Notes

Notes
1 Pew Research Center, Octobre 2022, “45% of Americans Say U.S. Should Be a 'Christian Nation'”, rapport rendu public le 27 octobre 2022 (PDF, 65 pages) ; [en ligne] https://www.pewresearch.org/religion/2022/10/27/45-of-americans-say-u-s-should-be-a-christian-nation/
2 Frank Lambert The Founding Fathers and the place of Religion in America, Princeton, Princeton University Press, 2006.
3 Émile Poulat, Église contre bourgeoisie, Introduction au devenir du catholicisme actuel, Berg International, 2006.
4 Danièle Hervieu-Leger, La religion pour mémoire, Paris, Le Cerf, 1993, p. 217.
5 Kenneth J. Stewart, In search of ancien roots : the Christian Past and the Evangelical Identity Crisis, Apollos, 2017.
6 Anne-Sophie Lamine, "Distinguer l'intensité du Croire de l'intransigeance", blog https://socioreligio.hypotheses.org/836, 16 décembre 2018
7 Philip S. Gorski et Samuel L. Perry, White Christian Nationalism and the Threat to American Democracy, Oxford University Press, 2022
8 Emilio Gentile, Les religions de la politique, Seuil, 2005.
9 Steven Wolfe, The Case for Christian Nationalism, Canon Press, 2022.
10 Nadia Marzouki, « États-Unis, la nouvelle guerre de religion a commencé », L'Obs, 19/07/2018 (online). Voir Nadia Marzouki, Olivier Roy et Duncan McDonnell, Saving the People, How Populists Hijack Religion, Oxford University Press, 2017.
11 Nadia Marzouki, « États-Unis, la nouvelle guerre de religion a commencé », L'Obs, 19/07/2018 (online). Voir Nadia Marzouki, Olivier Roy et Duncan McDonnell, Saving the People, How Populists Hijack Religion, Oxford University Press, 2017.
12 Philippe Gonzalez, Que ton règne vienne, des évangéliques tentés par le pouvoir absolu, Genève, Labor et Fides, 2014.
13 André Gagné, Ces évangéliques derrière Trump, Hégémonie, démonologie et fin du monde, Genève, Labor et Fides, 2020
14 John Weaver, The New Apostolic Reformation, History of a Modern Charismatic Movement, Mc Farland, 2016.
15 Damon T. Berry, The New Apostolic Reformation, Trump, and Evangelical Politics, Bloomsbury Academic, 2023.
16 Wyatte Grantham-Philips, " Pastor Paula White calls on angels from Africa and South America to bring Trump victory", USA Today online, 5 novembre 2020.
17 Lerone A. Martin, The Gospel of J. Edgar Hoover, How the FBI aided and abetted the rise of White Christian Nationalism, Princeton University Press, 2023
18 Michael L. Budde, "The changing face of American Catholic Nationalism", Sociological Analysis, 1992, vol 53, pp.245-255.
19 Sébastien Fath et Jean-Pierre Laurant, "La tradition selon Steve Bannon, déclinaison géopolitique d'un discours alternatif", Politica Hermetica, n°33, 2019, pp.132-150.
Pour citer ce document :
Sébastien Fath, "Recompositions du nationalisme chrétien aux États-Unis". Bulletin de l'Observatoire international du religieux N°41 [en ligne], janvier 2023. https://obsreligion.cnrs.fr/bulletin/recompositions-du-nationalisme-chretien-aux-etats-unis/
Bulletin
Numéro : 41
janvier 2023

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Sébastien Fath, historien au CNRS/GSRL

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