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L’expression du spirituel et du religieux dans les arts et dans les migrations

1 juillet - 4 juillet

Atelier pour les rencontres des études africaines en France (REAF 2024), Nice du 01 au 04 juillet 2024.

Argumentaire

Le spirituel, l’art et le fait migratoire joignent tous trois l’identitaire au sensible et peuvent être des formes d’expression d’un moi, d’une extériorisation de soi et d’une intériorisation sur soi. Nous souhaitons étudier ces phénomènes quand ils se regroupent et se recoupent.
Si les onctions mystico-maraboutiques et les démonstrations artistiques dans la lutte sénégalaise font partie intégrante de la pratique totale (Doignon, 2021), celles-ci disparaissent lorsque les lutteurs sénégalais s’en vont combattre à l‘étranger, en particulier à l’occasion de combats de MMA. Dans le cadre de migrations d’artistes sénégalais·es vers le Maghreb et l’Europe, certains chants religieux, qui aident, entre autres, à traverser les frontières, sont mis en avant dans le cadre de spectacles et deviennent alors des registres artistiques prometteurs.
Des cultes comme celui du vodûn au Bénin ou du kankouran en Casamance peuvent être perçus de l’extérieur comme des formes artistiques, notamment par les publics européens lorsqu’ils assistent à de telles performances lors de festivals, alors qu’elles sont certes des performances visuelles, mais avant tout dédiées aux cultes et/ou aux esprits. D’autre part, le contexte actuel de restitution des oeuvres d’arts, spoliées ou pillées lors de la colonisation, ré-interroge les signifiants et les définitions de l’art. En effet, de nombreux objets étaient perçus par les Occidentaux·ales comme de l’art, alors qu’ils étaient objets mystiques, de culte, ou artisanat du point de vue local où ils ont été produits. Ainsi, la migration de ces objets a pu entraîner une désacralisation de ceux-ci et une institutionnalisation en se muséifiant. Au Sénégal encore, le monde des danses et musiques sabar, où la concurrence fait rage - notamment celle pour aller vers l’Europe -, est investie par des pratiques religieuses, mystico-maraboutiques et notamment par des phénomènes d’ensorcellement. Ces pratiques ne disparaissent pas dans les contextes européens, elles perdurent et se transnationalisent. En effet, elles se modifient selon les contextes d’accueil, leurs possibilités et leurs contraintes.
Les panélistes pourront questionner quelques liens entre migrations, formes artistiques et/ou formes mystico-religieuses. Que deviennent et comment se déclinent les registres artistiques et religieux quand ils se transnationalisent en migration ? Comment les pratiques artistiques et la spiritualité poussent à la migration et à la traversée de frontières pratiques et symboliques ? Quelles sont les formes que les voyages spirituels peuvent prendre ? Comment l’art et la religion peuvent-ils faciliter la traversée de certaines frontières ? Est-ce que traverser les frontières territoriales en tant qu’artiste migrant, c’est nécessairement traverser des frontières artistiques ? Nous invitons alors les panélistes à questionner les points de vue (émiques et extérieurs) face à leur sujet. Les communications pourront par exemple mettre l’accent sur l’initiation au sensible dans la performance religieuse, sur les voyages spirituels, ou encore sur les notions de mouvements identitaires.

 

Plus d'informations à venir

Détails

Début :
1 juillet
Fin :
4 juillet

Lieu

Nice
France + Google Map
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