Focus

février 2023

Résilience et force morale dans l’armée – entretien avec Boris Cyrulnik

Boris Cyrulnik

L’essentiel du travail de Boris Cyrulnik a porté sur le concept de résilience, dont il nous livre ici une analyse, à partir de ce qu’il a pu observer auprès de militaires français.

L’Observatoire international du religieux (OIR) : Vous avez travaillé sur la résilience chez les soldats. Pouvez-vous revenir sur cette expérience ?  

Boris Cyrulnik : J’ai été invité à travailler avec les psychiatres de Sainte Anne à Toulon. De nombreux soldats revenaient d’Afghanistan et du Mali avec des syndromes post-traumatiques qu’il nous fallait résoudre. Le constat était le même dans les hôpitaux militaires de Paris, de Marseille. De nombreux militaires français et étrangers m’ont alors demandé de partager mes analyses et les réponses apportées à ces problèmes. Un groupe de recherche et de réflexion sur la résilience chez les soldats est né de ces sollicitations. Je dirigeais et j’animais ce groupe, également composé de militaires, le plus souvent soignants. Ou bien ils avaient été médecins sur le terrain, ou bien ils étaient soignants pour les syndromes psycho-traumatiques ou pour les accidents physiques.

Ce groupe avait également un rôle de prévention : lorsque l’on parvient à comprendre comment on peut déclencher un processus de résilience, c’est un facteur de prévention pour les guerres et pour les traumatismes à venir chez les militaires et chez les civils.

Je travaille aujourd’hui encore avec des militaires, mais à l’enseignement, à l’Université de Toulon. Le groupe de recherche ne fonctionne plus mais je souhaiterais vraiment le réorganiser.

OIR : Pouvez-vous revenir sur le concept de résilience et expliquer son lien avec la force morale ?

Boris Cyrulnik : La résilience est la capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable en dépit d’un traumatisme qui suppose normalement le risque grave d'une issue négative.

Il y a trois étapes à considérer dans la résilience. Avant l’engagement, les militaires ont acquis des facteurs de protection ou des facteurs de vulnérabilité, dans leur famille et au cours de leur développement. Ces gens-là s’engagent dans l’armée avec leur passé. Ensuite, pendant l’engagement, lorsque le traumatisme a lieu. La nature de celui-ci dépend de la structure de la guerre – tranchées, attentats, terrorisme, camp de base. Après l’engagement, afin de surmonter le traumatisme, deux éléments sont essentiels : le soutien et le sens. Ce sont les deux composantes de la résilience. La force morale réside dans la seconde d’entre elles, le sens que l’on donne à l’engagement.

Le sens donné aux événements modifie la manière dont on les ressent. Si vous donnez sens à votre combat – c’est ce qui se passe pour les Ukrainiens – vous pouvez tuer pour vous défendre, vous n’avez pas honte de tuer. Certes, c’est mal, vous avez tué quelqu’un, mais c’était une agression, vous étiez en position de légitime défense. Tous les pays qui déclarent la guerre se disent en légitime défense. Hitler se disait en légitime défense. Parfois c’est vrai, et ça permet de tuer sans culpabilité. Lorsque s’y ajoute une solidarité, comme cela s’observe aujourd’hui par le soutien de l’Occident à l’Ukraine, alors c’est un facteur de protection énorme pour les soldats. A l’inverse, les Russes se sentent critiqués, ce qui est pour eux facteur de vulnérabilité. Le rôle des médias n’est pas à négliger : ils légitiment la guerre en montrant que celle-ci est morale, en soulignant à quel point les soldats sont dans leur droit lorsqu’ils combattent.

OIR : Comment accompagner les soldats et comment renforcer leur force morale ?

Boris Cyrulnik : On est ici dans la résistance et non plus dans l’affrontement, dans le combat. On est dans la reprise évolutive d’une nouvelle manière de vivre. L’horreur du combat est inscrite dans la mémoire, chacun aura une mémoire différente, mais tout le monde s’en rappellera. Tous, sauf ceux ont fait une sidération et n’auront plus aucun souvenir. Les autres auront ré-appris à leur cerveau à se remettre à bien fonctionner, grâce aux deux principes au fondement de la résilience : le soutien et le sens.

L’armée française, tout comme le Canada, se sont inspirés de l’armée israélienne en mettant en place un « sas », depuis 2009 à Chypre pour la France, où se rendent les soldats à la suite d’un engagement. Il s’agit d’accompagner leur retour après des conflits éprouvants, tels ceux d’Afghanistan et du Mali. Le soutien s’y déploie par des activités sportives pratiquées en commun, la course à pied notamment. L’uniforme est remplacé par le jogging. Un autre moment important est celui du repas. Les soldats bavardent, ils ne se sentent pas seuls. A l’inverse, un militaire qui a commis ou qui a subi quelque chose d’effrayant, s’il est seul, est alors sur le « tapis roulant » vers le traumatisme.

Le sens, qui permet la force morale, s’obtient quant à lui grâce à un travail de la parole, un travail parfois mystique, un travail religieux pour ceux qui sont croyants. Il s’agit de créer des lieux de paroles, avec des psychologues, avec des prêtres, des immams ou des rabbins s’ils sont croyants, avec des écrivains. Au Val de Grâce, de nombreux psychiatres militaires de Paris ont mis en place des ateliers d’écriture. Ils se sont rendu compte que cela donnait un certain nombre de protection aux soldats qui écrivaient ce qu’ils avaient ressentis, ce qu’ils avaient vu. Ces soldats maîtrisaient ainsi mieux ce qu’ils avaient subi, parce qu’ils avaient fait l’effort de l’élaboration de la parole écrite. Il y a également la parole parlée, entre amis, auprès d’un psychologue, avec un prêtre si on est croyant. On sait désormais grâce à la neuro-imagerie que lorsqu’un tel travail verbal s’opère, cela modifie le fonctionnement du cerveau. C’est photographié, ce n’est pas une vue de l’esprit. On le mesure, on dose les systèmes limbiques par exemple, le système cérébral qui se met à fonctionner lorsque l’on effectue un travail en verbalité ; celui-ci ré-apprend au cerveau à fonctionner, alors qu’il a pu être bousculé par un traumatisme, la peur, l’engagement, l’horreur.

L’accompagnement est donc celui des soldats, mais aussi celui de leurs familles. Désormais, nombreux sont les militaires avec qui je travaille qui parlent avec les familles. « Vous ne savez pas où est votre mari, votre fils aujourd’hui ? Un jour il va revenir, voilà comment il faudra l’accueillir ». Ils préparent les facteurs de protection. Il ne faudra pas le faire taire, il ne faudra pas non plus le faire trop parler, parce qu’alors c’est entretenir l’horreur de ce qu’il a subi. A l’inverse, le faire taire c’est le couper en deux. Il sera clivé, il ne pourra vous dire que ce que vous êtes capable d’entendre. Votre propre déni va le scinder.

La résilience se fait également à l’échelle d’une nation. Après le Bataclan, les Parisiens ont très bien réagi, à l’inverse de l’attentat de Nice. Après le Bataclan, il y a eu plein de psychologues, plein de femmes et d’hommes politiques qui sont allés sur le terrain. Un an après, le psychiatre Thierry Baubet a fait une évaluation des syndromes post-traumatiques. 90% d’entre eux avaient disparu, parce que la famille et surtout le groupe social et la culture avaient entouré ces hommes. Ce n’est pas le cas à Nice où les hommes politiques et les femmes politiques se sont disputés ; les gens ne se sont pas sentis protégés ; ainsi, il y a encore des syndromes post-traumatiques à Nice, beaucoup plus. On voit à quel point la réaction, la culture, la famille, le cercle amical, l’écriture permettent la résilience. Tout ceci permet la maîtrise de l’émotion, régularise et harmonise le fonctionnement cérébral.

OIR : Vous avez parlé du « sas », mis en place à l’origine par l’armée israélienne. Pourtant, malgré les aspects positifs d’une telle structure, cet État a mis un terme à cette pratique. Comment l’expliquer ?

Boris Cyrulnik : Ce sont eux en effet qui ont inventé le « sas », ce processus de sécurisation, de soutien verbal après l’engagement. Sam Tyano[1]Sam Tyano est psychiatre, professeur émérite en psychiatrie générale et psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la faculté de médecine de l’Université de Tel Aviv. Il est … Continue reading a été chargé par l’armée d’évaluer les résultats et a conseillé de renoncer à cette pratique. Mais l’armée israélienne n’est ni l’armée française, ni l’armée américaine. Israël est un petit pays. Les arabes israéliens ne font pas de service militaire, ils ne sont pas engagés, seuls les juifs et les juifs israéliens deviennent soldats. Sur 9 millions d’habitants, il y a à peu près 5 millions de juifs, les autres sont musulmans et chrétiens. Ils ne sont pas engagés dans les combats. Or c’est un tout petit pays. En quelques heures, en une demi-heure, en une heure, on est chez soi, dans sa maison. Ce qui n’était pas le cas des Français, quand ils étaient par exemple au Mali ou en Afghanistan ; ce n’était pas non plus le cas des Américains lorsqu’ils étaient en Irak. Donc Sam Tyano a peut-être évalué que la famille avait un rôle de protection supérieur au « sas » et que les soldats préféraient rentrer dans leur famille où ils se sentaient plus sécurisés que dans le « sas ». C’est une simple interprétation que je donne, peut-être n’est-ce pas la bonne.

OIR : Vous expliquez que les soldats intègrent l’armée avec leur « héritage », avec des outils de protection mais aussi des facteurs de vulnérabilité. Existe-t-il des mécanismes de prévention, un accompagnement envisageable pour les plus fragiles d’entre eux ?

Boris Cyrulnik : Très souvent le syndrome psycho-traumatique ne peut être posé en termes de causalité unique. Certains militaires ont acquis durant leur enfance et leur développement des facteurs de protection et des facteurs de vulnérabilité. Si l’armée met en place un programme de prévention, en France et à l’étranger, alors les militaires sont renforcés, grâce à leur formation.

Des psychologues militaires sont chargés de repérer les facteurs de protection et les facteurs de vulnérabilité des soldats. Il existe également des entraînements physiques, des relations entre soldats qui sont encouragées afin de diminuer la vulnérabilité et de renforcer les outils de protection. Ces démarches préventives peuvent être améliorées, car il n’existe pas de consensus sur la meilleure façon de favoriser les outils de sécurisation. Il faudrait se remettre en chantier, car les groupes militaires parviennent plus ou moins bien à développer les facteurs de protection.

Au-delà de la prévention, il y a le moment de l’engagement, de la guerre. On est dans l’instant, dans la synchronie. La solitude est alors un facteur d’immense vulnérabilité. Lorsque les soldats ont appris à bien parler, à bien s’exprimer et quand l’armée a disposé autour d’eux des lieux de parole, l’affrontement est alors beaucoup plus efficace. En outre, lorsqu’ils s’engagent au feu, ils ne sont plus jamais seuls. Il y a toujours derrière eux quelqu’un avec un téléphone et qui n’a pas forcément une arme. Dans l’esprit de celui ou celle qui est en première ligne, cela signifie qu’il y a derrière moi quelqu’un qui pourra prévenir, les secours ou ma famille, je ne suis pas seul. On se rend compte que depuis que ce dispositif très simple a été mis en place, il y a eu après l’engagement une diminution très nette des syndrome psycho-traumatiques.

OIR : Les syndromes psycho-traumatiques paraissent plus fréquents aujourd’hui qu’ils ne l’étaient dans les guerres précédant la fin du XXe. Est-ce une réalité ou ces traumatismes étaient-ils tout simplement niés auparavant ?

Boris Cyrulnik : Les deux propositions sont vraies. Le traumatisme a été très difficile à penser. Parce que toutes les cultures occidentales, africaines, asiatiques, ont été organisées autour de la violence des hommes. La virilité était un argument socialisant et un homme n’osait pas se plaindre sinon il était méprisé. La culture était tellement centrée sur la violence virile héroïsée qu’on ne pensait pas le traumatisme, ni psychologiquement, ni philosophiquement ; on n’osait pas l’envisager. Le syndrome post-traumatique n’était pas pensé culturellement, il n’était donc pas pensable.

Tuer était en outre plus facile, puisque c’était valorisé socialement. Les témoignages d’hommes qui pendant la guerre tirent et tuent des adversaires et qui sont félicités, admirés et décorés sont très nombreux. Dans l’éthos, la hiérarchie des valeurs morales, tuer un adversaire était une valeur. C’était recommandé socialement. En 1870, la France reçoit une râclée invraisemblable à Sedan et à Paris. La France est dépouillée et pillée avec les indemnités de guerre. Les hommes sont honteux et les instituteurs à l’école apprennent aux petits garçons la haine des Boches. J’avais 10-11 ans quand j’ai été au lycée pour la première fois. Tous les professeurs nous disaient que nous ne traverserions pas la vie sans connaître une ou deux guerres, j’en ai connu deux. La phrase à répéter c’était « vous devez vous y préparer ».

Il ne faut pas oublier que pendant la guerre de 14, c’était de jeunes hommes qui n’avaient pas le droit de vote qui étaient incorporés et étaient mis pendant 18 mois et 20 mois dans des conditions de traumatisme effrayantes. Quand ils rentraient chez eux, en permission, ils ne pouvaient pas se plaindre. D’une part parce qu’ils n’osaient pas le faire : ils auraient été méprisés par leur propre famille. D’autre part, parce que les hommes qui se plaignaient étaient punis, même fusillés pour certains. Patrick Clervois, professeur de psychiatrie militaire à Toulon et au Val de Grâce, nous a montré des archives qui attestent des mauvais traitements sur ces soldats : ils recevaient des chocs électriques sur les cuisses, de sorte qu’ils soient mieux dans les tranchées qu’à l’hôpital. Ceux qui n’ont pas été fusillés ont été torturés dans les hôpitaux, au nom de la morale de l’époque.

Quand ces hommes sont rentrés chez eux, ils étaient invivables, parce qu’ils étaient affreusement malheureux, parce qu’ils ne pouvaient plus travailler. Ils ne pouvaient plus dormir dans un lit. Comme les survivants d’Auschwitz. Ils dormaient par terre, à côté du lit. Ils criaient la nuit, parce que la nuit sous forme de cauchemars, ils étaient prisonniers du passé, ils étaient prisonniers de l’horreur qui était imprégnée dans leur mémoire biologique, c’est-à-dire qu’ils revivaient la nuit ce qu’ils avaient vécu dans les tranchées au combat ou à Auschwitz. Les femmes qui avaient pris conscience qu’elles étaient capables de faire marcher la société ne voulaient plus vivre avec des hommes invivables. Il y a eu un deuxième traumatisme pour ces hommes : le pic des divorces qui a suivi 1918.

Cela a commencé à s’effriter un peu, surtout après la guerre du Vietnam. Les conditions de la guerre ne sont plus les mêmes qu’auparavant. On ne voit plus l’adversaire, celui-ci est partout, tout le temps. Il est au camp, le jour comme la nuit. Il n’y a plus ce rythme nécessaire : je veux bien m’engager au feu mais ensuite il faut un répit. C’est ce qui ressort des discours des soldats à Toulon, Saint Cyr ou Paris au Val de Grâce. Si je suis constamment engagé au feu, je n’ai pas de répit, mon cerveau ne tient pas et je me fabrique un syndrome post-traumatique qui s’exprimera ultérieurement. En Afghanistan, les soldats nous disaient que ce qui est angoissant c’est qu’on se défend, on voit qu’on a des morts de notre côté, mais on ne sait pas ce qu’on a fait. On est dans l’incertitude, et l’incertitude c’est l’angoisse. Donc là aussi, c’est la fabrication, la préparation au syndrome post-traumatique.

Les soldats sont vulnérabilisés parce qu’il n’y a pas de repos. L’attentat du Drakkar de 1983 au Liban en constitue l’une des premières illustrations : des précurseurs du Hezbollah ont pris des camions qu’ils ont fait exploser dans l’hôtel où logeaient des soldats français. Enormément de militaires français ont été tués. Le camp de base n’est plus un espace de sécurité ; le bruit, la peur sont constants. Cela explique là encore l’augmentation des syndromes psycho-traumatiques.

Enfin, la morale elle-même a évolué. On ne peut plus torturer de soldats aujourd’hui, alors que pendant la guerre 14-18, les médecins militaires eux-mêmes pratiquaient la torture. Ce n’est plus envisageable. C’est d’ailleurs visible dans la préparation des militaires. A Toulon, les soldats ont des formations éthiques pour empêcher des crimes de guerre ; les soldats travaillent sur des études de cas à partir desquelles ils réfléchissent jusqu’où ils doivent obéir. J’ai d’ailleurs écrit un livre sur un musulman qui a beaucoup servi la France et ce livre sert à St Cyr de prétexte à débat[2]Boris Cyrulnik & José Lenzini, Chérif Mécheri, Préfet courage sous le gouvernement de Vichy, Paris, Odile Jacob, 2021.. La discussion est animée par un officier formé à cet exercice, par un psychologue également. On leur explique que c’est la guerre, d’accord, et pourtant qu’ils ne peuvent pas tout se permettre. C’est une nouvelle morale développée au sein de l’armée.

OIR : Le religieux joue-t-il selon vous un rôle particulier dans la résilience et la force morale ?

Boris Cyrulnik : L’un des principaux facteurs qui protègent un groupe humain ayant subi un profond traumatisme est la religion. Les autres sont de l’ordre de la solidarité ou de la tradition par exemple. La religion aide à trouver du sens et, de fait, à renforcer la force morale. La religiosité, même la spiritualité, impliquent une sorte de transcendance, l’accès à la représentation d’un monde impossible à percevoir et qui pourtant agit profondément sur les émotions. Les individus disent cela différemment, ils disent le plus souvent : « je sais qu’il y a une force au-dessus de moi ». Alors cette force on peut l’appeler Dieu, on peut l’appeler Allah, on peut l’appeler Bachibouzouk. Cela donne une forme verbale au sentiment qu’il y a le miracle d’être en vie. Ce n’est pas rationnel que je sois en vie et pourtant c’est le cas. J’explique ce sentiment d’irrationalité par une force qui me gouverne et que j’appelle Dieu si je suis chrétien par exemple.

La religion est en outre facteur de protection. On constate par exemple dans que lors de combats, de maladies, les blessés et les malades se soignent mieux, parce qu’ils sont en général mieux entourés. Il y a une entraide que l’on trouve plus facilement dans la religion. Il existe un clan, une communauté. Celle-ci est source de protection. Le clan a aussi ses limites, il peut être facteur pervers car il peut mener à la haine de l’autre clan. La solidarité peut s’étendre à l’ensemble des croyants : si un juif s’apprête à mourir pendant la guerre, un chrétien ou un protestant peut très bien l’aider. Cela rejoint finalement plus la ritualité que la religion en tant que telle.

 

Notes

Notes
1 Sam Tyano est psychiatre, professeur émérite en psychiatrie générale et psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à la faculté de médecine de l’Université de Tel Aviv. Il est Président d'honneur de l'Association israélienne de psychiatrie et de l'Association Schibboleth - Actualité de Freud.
2 Boris Cyrulnik & José Lenzini, Chérif Mécheri, Préfet courage sous le gouvernement de Vichy, Paris, Odile Jacob, 2021.
Pour citer ce document :
Boris Cyrulnik, "Résilience et force morale dans l’armée – entretien avec Boris Cyrulnik". Focus de l'Observatoire international du religieux [en ligne], février 2023. https://obsreligion.cnrs.fr/focus/resilience-et-force-morale-dans-larmee-entretien-avec-boris-cyrulnik/
Auteur.e.s

Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, éthnologue et psychanalyste français

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