Bulletin N°19

Chères Lectrices, chers Lecteurs,

L’Eclairage(S) du mois dernier consacré au culte de la déesse indienne Sitala avait amorcé notre cap vers l’Est. Pour ce 19e bulletin, nous voici donc désormais en Asie, vaste continent dont on ne saurait parler au singulier tant les sociétés, les régimes politiques, les croyances religieuses et les territoires y sont divers. Pour cette raison, nous avons choisi de porter notre attention sur un fait transversal particulier, et plutôt méconnu : le christianisme asiatique. Sans chercher à être exhaustif, nous nous concentrerons sur deux pays : la Chine et le Vietnam.

Pour commencer, Pierre Vandessy analyse les rapports complexes unissant l’Etat, c’est-à-dire le Parti communiste, à l’Eglise chrétienne en Chine. En complément de cette analyse, la contribution de Juliette Dulery nous renseigne plus particulièrement sur les dynamiques à l’œuvre au sein du protestantisme chinois. Pour terminer, Claire Thị Liên Trần nous invite à réfléchir au rôle de l’Eglise dans la société vietnamienne, où celle-ci supplée l’Etat dans ses fonctions sociales.

Les élections présidentielles du 24 juin dernier sont l’occasion d’une parenthèse turque un peu décalée, avec notre Eclairage(S). Gabrielle Angey analyse la restructuration du réseau Gülen, près de deux ans après le coup d’Etat manqué en Turquie – ou comment Ankara maintient la pression sur les « gülenistes », même à distance.

Une fois n’est pas coutume, notre Ressource(S) nous ramène au thème central de notre dossier, mais en esquissant un petit pas de côté géographique. En effet, Charlotte Thomas nous emmène en Inde où la dernière déclaration publique de l’archevêque de Delhi a fait grand bruit, dans un contexte politique nationaliste hindou de plus en plus intolérant à l’égard des minorités religieuses.

Alors que les racines culturelles de la France et de l’Europe sont historiquement marquées par le christianisme, il est important de regarder les incarnations de ce monothéisme ailleurs dans le monde, notamment dans son rapport au pouvoir politique. Car le détour par l’altérité permet de nourrir un regard réflexif porté sur le fonctionnement de nos propres institutions.

A toutes et à tous une très bonne lecture !